dans le noir (ryan)

ryan sherwood
nom complet  ◦ Ryan Sherwood. Comme bien des générations avant toi. âge, date et lieu de naissance  ◦ Tu es né un vingt mars il y a de ça trente-sept années à Holly Springs.  origines et nationalité  ◦ Tu es américain comme le reste de ta famille avant toi. Et pour dire vrai, tu n'as jamais vraiment cherché à savoir si quelque part dans le monde, quelqu'un d'autre partageait ton sang. activité et situation financière  ◦ Tu n'as pas à te plaindre, la pension que tu touches pour ta retraite suffit amplement en plus de l’héritage que tu viens d'avoir. Pourtant, tu travailles tout de même au café du coin, à Betty's. Ça t'occupe. statut civil  ◦ Célibataire, cela fait bien longtemps qu'aucun homme n'a partagé ta couche ou ta vie. situation familiale  ◦ Tu vis seul, dernier membre de ta famille, tu n'as pas encore fondé la tienne. traits de caractère  ◦ Posé, curieux, battant, courageux, coléreux, rancunier, aimant, passionné, torturé, solitaire, fort, vif, sérieux. groupe  ◦ Local Freaks.

the trees can hear you if you talk to them
Dans le noir, il n’y a que la cigarette à tes lèvres qui s’illumine alors que tu es là. À la fixer. Comme si elle était ta plus vieille ennemie. Comme s’il y avait tant de remords et de douleurs entre vous. Tu as presque l’impression de faire face à une femme bafouée. Mais non, ce n’est qu’elle. Celle qui t’a attiré en son sein. Ou du moins qui a essayé. Parce que tu n’es jamais allé bien loin. Tu ne t’y es jamais égaré. Pas comme d’autres, revenus ou non. Peut-être parce que tu as fui assez tôt, assez vite ? Tu n’en sais rien. La fixer et penser une seconde vouloir y lancer ton mégot. Pour qu’elle s’embrase et détruise tous les mythes et secrets qu’elle renferme. Parce que tu sais...tu sais que la chose. Cette chose. Frissonner violemment. Te reculer rapidement. Il faut que tu t’éloignes. Éloignes. Et pourtant, tu sais...que tu vas y revenir encore et inlassablement. Jurer.

honey, i'm not your honey pie
pseudo/prénom  ◦ Elsa/Reid. âge, pays  ◦ Je pourrais presque dire vingt-huit ans (olala, c'est dans moins d'un mois), en France. avatar  ◦ Michiel Huisman. commentaire(s)  ◦ Et oui on recommence tout pour repartir du bon pied et tout bien active   . autres/dédicace  ◦ Des bisous à vous. smiley préféré  ◦   .

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meanwhile a man was falling from space

petite musique.

C’est cette odeur si forte, qui te chope, te choque lorsque tu pousses cette porte. Fermée depuis tant de temps. De jours et d’années. Cette porte que tu te souviens avoir claqué. Le jour de ton départ. Un peu précipité un peu coléreux et triste. Ce jour où t’avais voulu leur prouver, que tu étais bel et bien un homme. Un vrai. Pousser la porte et faire un pas dans cet endroit. Rien a bougé. Pourtant, il y a cette odeur, cette poussière qui recouvre les meubles inertes du temps. Laissé là, comme avant. La maison est dans le noir. La maison est comme arrêtée. Maison d’enfance. Tu n’y as plus mit les pieds depuis des années. Tu ne sais même plus, quand ils sont partis. Quand ils ont décidé de quitter cette ville. Et toi, tu ne sais même pas pourquoi tu as décidé d’y revenir. Parce que de la fenêtre du salon, tu l’aperçois. Verdure sombre dans le coucher du soleil. Tu sens ton corps se tendre, ton cœur se serrer. Et toutes ces sensations oubliées apparaissent à nouveau. Non. Avancer un pas et un autre, pour redécouvrir cette maison d’enfance dans laquelle tu vas dorénavant vivre. Ryan.

Et tu l’entends plus que tu ne la sens. Là, siffler à ton oreille alors qu’elle éclate et entre. Alors qu’elle brûle et écrase tout sur son passage. Tu l’entends plus que tu ne la sens et pourtant. Tu sais. Merde, tu sais que ton corps chute. Que tes yeux se ferment. Que tes nerfs hurlent. Parce que tu hurles aussi. Alors qu’elle brise et détruit tout. La balle qui vient de percuter ton torse. Explosion de douleur. Tu ne l’entends plus. Tu n’entends plus rien alors que la douleur vrille ton cerveau. Alors que le sang recouvre ta main qui s’est déposée sur la blessure. Tu n’entends même pas ton talkie crier des ordres. Il y a juste le goût du sang sur ta langue. Merde.

Pousser la porte et regarder cet endroit, cette chambre qui fut la tienne. Elle est restée telle que tu l’as laissé. Du haut de ta majorité alors que tu partais pour l’armée. Tu n’en reviens pas. Que tes parents n’aient rien touché. Tu vas avoir du travail, Ryan. Pour que cette maison retrouve une âme. Pour que l’odeur de renfermer s’en aille et que la modernité glisse doucement entre ses murs. Soupire doux, tu te glisses jusqu’à la fenêtre pour l’ouvrir, laisser l’air frais du soir s’engouffrer et soulever un peu la poussière. Alors que ton regard capte à nouveau le lointain et la forêt. Arbres aussi grands que les géants. Tu trembles un peu, tes mains se crispant sur le bord. Parce que tu te souviens peu à peu de pourquoi tu veux à nouveau fuir, mais également rester. Rester. Attirance vers les arbres. Tu veux y aller, les chercher. Tu n’as jamais su quoi. Tes parents disaient, que tu étais juste un enfant à l’esprit joueur et créateur. Tu as toujours pensé que c’était autre chose...Chose.

Glisser la plaque sous ta chemise. Alors que tu marches, cérémonieux. C’est finit. Tout est finit. Tu n’es plus apte et pourtant. Pourtant tu as le droit à des médailles. À des adieux grandioses. Tu n’as pourtant rien fait. Parfois, tu en es fier. Souvent, tu en sursautes. Des bruits qui claquent, des sons qui explosent.

Cligner des yeux et sursauter alors que tu fixes soudainement droit devant toi. Tu ne comprends pas. Que fais-tu là ? La forêt te fixe alors que la nuit t’entoure. Encore. Tes parents t’ont maintes fois retrouvé à son entrée, égaré. Les médecins ont dit que tu étais somnambule. Tu ne l’as pas été à l’armée. Reculer. Sentir, encore, cette chose se tordre dans tes entrailles. Il faut que tu cherches, Ryan. Chercher la chose. Te retourner, ne pas y faire attention. Ne pas savoir si la glace qui glisse le long de ton dos est la réponse à tout. Et de ce que tu cherches. Fermer la porte et te recoucher. Oublier. Il y a déjà bien des cauchemars qui hantent tes nuits. Tu n’as pas besoin de ça non plus. Non.

Les fixer. À la fois triste et mitigé. Tu n’as plus jamais eu de contact avec eux. Pas après ton départ. Et maintenant ils sont là. Parce que tu es revenu pour les enterrer. Revenus pour prendre cet héritage, que tu aurais cru ne pas avoir. Et pourtant. Ils t’ont tout laissé. T'ont demandé de les ramener ici. Les fixer et relever les yeux. Voir le vert trop sombre au loin. Ryan. Tu es de retour à la maison.