marguerite thornhillIt is the small everyday deeds of ordinary folk that keep the darkness at bay
nom complet ◦ Marguerite dite ‘Margo’ parce que c'est ainsi que fut surnommée avant elle cette lointaine princesse française que Dumas dépeint si joliment, que suivent les traditionnels Ann et Mary que tout bon chrétien se doit de porter (l'universalisme efface le féminin, rappelez-vous en) puis enfin, dressé fièremet le T de Thornhill.
âge, date et lieu de naissance ◦ vingt septième bougie dûment soufflée, presque autant de couleurs de cheveux accumulées aux âges les plus rebelles - tout a commencé le vingt quatre septembre 1991 ici-même, à Muirkirk, trou paumé au fin fond de l'Ecosse profonde.
origines et nationalité ◦ tel le plus vieil arbre en ces terres, l'enracinement de Margo est profond et tenace : elle est née ici, a grandi ici, a vécu toutes ses premières fois ici — c'est le centre de son monde, son point gravitationnel ultime. Après avoir fait l'tour du monde, tout c'qu'on veut c'est être à la maison.
activité et situation financière ◦ mamie devient un peu sénile, mais ne veut pas perdre sa boutique, son gagne-pain, cette deuxième maison que
vous comprenez, Victor elle ont bâti de leurs propres mains, alors Margo s'échine à sa place à en maintenir les finances. Son quotidien est humble, souvent un peu trop à son goût, surtout qu'elle n'y connaît rien en tissus et en boutons, étant historienne de formation.
statut civil ◦ c'est une feuille d'automne, qui a volé cinq minutes en goûtant à l'allégresse d'une vie sans attaches, pour attendre sur un trottoir humide au milieu des déchets qu'une bonne âme se rende compte qu'elle est en fait une rose.
situation familiale ◦ Il y avait quatre fauteuils dans leur ancienne bâtisse, désormais totalement vides : une sœur aînée partie s'exiler sur une côté islandaise avec son zoologue de mari, un frère cadet qui a la terre entière pour toute adresse tant il est difficile de tracer ses nombreux déplacements, et une mère retournée à la terre qui l'a portée, après un combat de longue haleine contre le démon cancer. Elle fut toute seule à l'enterrer, à se pencher sur son cercueil, silhouette noire et tremblante dans le vent écossais. Son père était mort alors qu'elle n'était qu'une enfant. Avec sa mère, elle perdait tout et ne gagnait une grand-mère, une vieille un peu con-con perdue dans sa cambrousse américaine où elle avait toujours vécu.
traits de caractère ◦ loyale, avenante, joviale, déterminée, intrépide, volontaire, crédule, candide, optimiste, rêveuse, charitable, maladroite, simple, sans éloquence, rancunière, impatiente.
groupe ◦ outsiders.
the trees can hear you if you talk to themMOLD AND MUSHROOMS › Au retour du marché, mère-grand s'exclama, atterrée, que son marchand de légumes avait manqué de lui vendre des champignons que l'on peut manger, certes, mais une seule fois. Aussi dans son incrédulité mêlée tout de même d'un peu de colère, elle mit en garde sa petite fille de se méfier de tous ces organismes au chapeau rond, moisis, de leurs odeurs empoisonnées, mais avec une telle ferveur dans le regard, que cette dernière ne put en oublier l'intensité. Le lendemain, ou le jour d'après, elle se rend pour la première fois dans les bois depuis son arrivée, intriguée par ce grand dôme de verdure dont on ne voit jamais le fond aux abords de la ville. Tout est calme à l'exception de quelques chants d'oiseau et du battement de son cœur à ses tempes douloureuses. Margo est allergique à toutes les poussières qui ont élu domicile chez sa grand-mère. Les couvertures, les fauteuils, les armoires et les bibliothèques en sont imprégnées, et elle n'a pas eu le temps de se procurer les médicaments nécessaires pour pallier les crises de rhume et de migraines qui s'ensuivent. L'air frais qui s'engouffre dans ses narines et ses poumons lui fait un bien fou, libère son crâne du casque douloureux qui l'enserre et admire la lisière des bois s'approcher au fil de ses pas. Elle ne distingue d'abord que la silhouette des arbres dont les pieds s'enlisent profondément dans la terre pour y plonger leurs racines. La mousse les recouvre tendrement. On pourrait presque s'y allonger pour faire un somme. Mais, comme si le simple fait que l'idée ait germé dans son esprit l'avait offusquée, la mousse sembla s'animer. De l'épaisseur enveloppant le bois noueux elle forma un corps compact, aussi grand que l'arbre qu'elle venait de quitter lui-même. Ses contours dansèrent un peu devant ses yeux ébahis avant de se stabiliser, de prendre la forme d'un être humanoïde que l'on devinait aussi moelleux que la chantilly d'un gâteau. Puis, d'autres apparaissent : des frères venant se saluer. Leurs mousses se mélangent, fusionnent, se séparent de nouveau. Marguerite, n'en pouvant plus, s'évanouit. Elle n'est retrouvée que quelques heures plus tard, par quelque bûcheron du village venu faire ses provisions de bois. De fait, elle ne se rappelle pas être entrée dans la forêt, c'est bien pourtant allongée contre la racine d'un de ses arbres qu'elle fut retrouvée...
meanwhile a man was falling from spaceCHAPTER ONE › à l'entrée de Muirkirk se dresse, triomphante, la statue métallique d'un minier débonnaire, dont le piédestal est gravé d'innombrables petites lettres dorées, dont aucune ne forme le nom de Thornhill. Pas même celui qui vint précipiter son véhicule à 150 kilomètres heure contre sa surface brillante un soir de Saint Andrew. Ce Thornhill là, c'était le père de Margo.
Plot twist. Enfin non pas vraiment. Tout le monde s'y attendait un peu. À force d'ingurgiter son whisky à peine distillé directement à la source et de rallonger sa farine à la coke pour les cookies de la kermesse (désastre évité, effacez donc vos mines indignées)... ça lui pendait au nez. Personne n'aimait Thornhill à l'exception de ses trois orphelins : son aînée de douze ans, son cadet de huit ans, et sa benjamine de cinq ans.
CHAPTER TWO › La cérémonie, ils la traversèrent main dans la main. En fait, ils restèrent main dans la main six mois plus tard quand un semblant d'enquête criminelle fut ouverte pour déterminer si les dettes de feu Mr Thornhill auprès de la pègre locale n'avaient pas précipité sa fin. Ils le restèrent également cinq ans plus tard quand le docteur du vilage Jeff McIver fit paraître
Hill of thorns, sa caricature bien plus que son roman policier, dont la pauvreté des rebondissements n'avait d'égal que la platitude de la conclusion finale, qu'il leur adressa dédicacée avec une voiture télécommandée. Ils ne se lâchèrent pas non plus deux ans plus tard, quand après avoir échangé le gâteau aux motifs de l'espace par un véritable space cake pour l'anniversaire du fils dudit docteur et incendié son cabinet en allumant tous les cierges qu'il stockait pour la paroisse, leur mère, excédée, les mit tous les trois en établissement privé.
CHAPTER THREE › Dieu voit tout, mais les vieilles pies ne ratent rien. À la fois bourreau et bouc émissaire, dont le cœur était aussi aigre et insensible que le laissait présageait son nom de famille,
Katherine Lockheart poussa très certainement un profond soupir de soulagement quand le dernier Thornhill quitta son établissement. Toute leur scolarité durant, elle se demanda où donc diable ils trouvaient le temps de travailler et d'obtenir de si bon résultats, quand elle passait le plus clair de son temps à leur courir après dans les couloirs !
honey, i'm not your honey piepseudo/prénom ◦ (bats) ou bats ou betty, tout simplement.
âge, pays ◦ vingt et ?
avatar ◦ en cours.
commentaires ◦ le forum est tout simplement magnifique, onirique, et j'ai hâte d'en explorer les possibilités et tous les recoins ! Félicitations pour cette perle de magie !
autres/dédicace ◦ j'aime les sushis.
smiley préféré ◦