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 it was evening all afternoon.

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Izy Hazard
third gear through emptiness.
Izy Hazard
Messages : 532
Avatar : banks, moonlight ♡
Pseudo : ivy.
it was evening all afternoon. Tumblr_ow3jcfRky71qedhfho2_r1_1280
Age : twenty-six.
Job : hazard watchmakers, est. 1878.
Status : counterclock wise.
Neighborhood : oakvale.
Reputation : clockmaker's daughter; bitter, wounded thing, has cogs in lieu of a heart. proceed with caution, or not at all.
organs made from copper;

ORGANS MADE FROM COPPER;
Mood: killing time.
Relationships:
RP: open fr/eng [pippa, jonas, cove]
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  Sujet: it was evening all afternoon.    Jeu 25 Oct - 10:27



izy hazard
I envy the sea, have you seething
Sacred the secrets I'm keeping
How we danced under circular ceilings
i like how the forest is leaning
nom complet  ◦ Iseult Nomiddlename Hazard. Ils attendaient un garçon car le premier né est toujours un garçon. Car l'Horloger est toujours le premier né. Malheureusement, il a fallu reconsidérer 'Jethro'. Remarque qu'elle aurait sans doute préféré le prénom masculin à la tragédie médiévale qu'on lui a refourguée. âge, date et lieu de naissance  ◦ six avril 1992, Holly fuckin' Springs, Nowhere VA. origines et nationalité  ◦ Juive-américaine d'origine autrichienne. Aucune des trois appartenances ne suscite une loyauté particulière, et si la foi religieuse s'est quelque peu ternie, la culture est restée. L'affection s'exprime en hébreu, l'irritation en yiddish. Les arrière-arrière-grands-parents d'Izy, Anna et Egon Hazard, ont traversé l'Atlantique en 1874 parmi la première vague d'immigration ashkénaze aux États Unis. Pour seuls bagages, l'optimisme du Nouveau Monde, un savoir-faire précieux et un Stradivarius. L'instrument a pris l'habitude de sauter une génération sur deux ; des doigts de saba, son grand-père, il a atterri dans le creux de son menton à elle. Au final, l'Histoire l'a suffisamment prouvé : elle a beau essayé d'échapper à la prédestination, tout ce à quoi elle a jamais été bonne, c'est perpétrer les traditions. activité et situation financière  ◦ Parce que c'est de père en fils, parce que c'est ce que le sien désire et parce que le destin ne lui en a pas laissé le choix, Izy est horlogère, œuvrant dans l'atelier de son arrière-arrière-grand-père. Hazard Watchmakers, established 1878. Chirurgienne des détails, elle pénètre dans les rouages, se fraie un chemin à travers les failles, répare les pièces défectueuses avec une délicatesse proche de la religion. Comme le requière l'analogie ; elle est prêtresse de Chronos. Le dieu qu'Izy vénère, c'est le temps. True to form, il le lui rend si mal. Financièrement, elle est fidèle à elle-même, modeste et autosuffisante. Les dettes de son année avortée d'études sont payées. Le cottage où elle vit ainsi que la maison en ville où se trouvent boutique et atelier sont dans la famille depuis bien avant la flambée de l'immobilier, et ont été entièrement remboursés il y a un demi siècle. Izy gagne à peine plus que ce qu'elle dépense, et dépense déjà bien peu. statut civil  ◦ Célibataire. Le cœur élastique, mou, prêt à se tordre mais jamais à se briser. Tout juste hiérarchisé entre la rate et un poumon, un organe comme un autre - en hibernation constante à défaut de printemps. situation familiale  ◦ La généalogie entière, depuis l'arrivée des racines sur le continent, est liturgique. Elle se répète, légendée et légendaire, se raconte comme une histoire écrite de la main d'un étranger. Les détails sont foisonnants et méticuleux car on n'enlèvera jamais la minutie à une lignée d'horlogers. Les annales sont tragiquement faciles à retenir. Chaque génération a son Horloger, et punt. Le surplus humain disparaît invariablement avant d'avoir pu fonder une nouvelle branche. Les excuses ont bon dos, elles se récitent avec aisance : trois soldat, deux cardiaques, un suicide. Par peur ou par habitude, chez les Hazard, on confond sciemment causes et conséquences. La vérité, c'est qu'ils n'étaient que de la chair à canon, les vies additionnelles dont le Temps n'a pas voulu. La seule solution pour les benjamins est de filer tant qu'ils le peuvent ; entre la tombe et l'exil, le choix tombe sous le sens. Izy a longtemps cru que l'aînée étant une fille, cette génération-ci, ce serait au second de garder le fort, que l'atelier passerait à Ezra, de quatre ans son cadet. Par deux fois elle a essayé de s'enfuir. Par deux fois le Temps l'a rappelée à lui de la façon la plus cruelle qui soit. Quand elle est partie à Atlanta, Il a emporté sa mère dans une rupture d'anévrisme. Quand Izy s'est enfuie à Bâton Rouge, Il a frappé son père là où ça ferait le plus mal. Le paternel se trouve désormais à Roanoke, à quarante minutes de route, dans une maison de retraite où il est traité pour son Parkinson dévorant. Ezra s'en est allé à son tour. Ayant échappé à Holly Springs il y a deux ans, il est quelque part en Europe à l'heure qu'il est. Par précaution (ou superstition), Izy ignore où. Dernière rescapée d'un credo cruel, elle vit aujourd'hui seule dans le cottage qui l'a vue grandir. Entourée de la memorabilia bourdonnante des trois sacrifices humains qui furent nécessaires pour la maintenir en place. traits de caractère  ◦ Abrasive, minutieuse, intuitive, pince-sans-rire, humble, généreuse, sarcastique, cultivée, têtue, perfectionniste, irascible, farouche, responsable, indépendante, protectrice, cynique, pessimiste, auto-suffisante, nihiliste, solitaire. groupe  ◦ Local freaks.

the trees can hear you if you talk to them

Citation :
"If you knew Time as well as I do," said the Hatter, "you wouldn't talk about wasting it. It's him.
"I don't know what you mean," said Alice.
"Of course you don't!" the Hatter said, tossing his head contemptuously. "I dare say you never even spoke to Time!"

i. locus amoenus
bois - sens 1. ensemble d'arbres croissant sur un terrain d'étendue moyenne; ce terrain même :
✑ Le charme, le délice de ce pays fait de collines et de vallées si étroites que quelques-unes sont des ravins, c'est les bois, les bois profonds et envahisseurs, qui moutonnent et ondulent jusque là-bas, aussi loin qu'on peut voir...

Le soir s'enroule sur les lattes du plancher du wraparound porch. Il grimpe les marches en noisetier et s'approche obstinément des jambes des enfants qui pendent des assises de leurs chaises comme les tubes du carillon à vent. Si Maman tend l'oreille, elle peut les entendre tinter, leur symphonie d'aigus cacophoniques en rotules et malléoles. Izy, sérieuse comme un pape, se concentre sur les entrailles de la boîte à musique qu'elle est occupée à démonter. Ezra, à sa droite, a les yeux rivés sur la lisière, au loin. La brume qui se faufile d'entre les troncs semble avancer vers eux depuis des jours et des jours et des jours sans jamais parvenir à les atteindre. Maman intercepte l'écho amoureux dans les yeux verts. La brise dans la canopée, ou le chant des sirènes - et cette brume, cette foutue brume, qui a beau ne jamais approcher, finira nécessairement par marcher sur eux.
"Don't go into the woods," le dictat, bourré d'amour, sonne tyrannique sous l'impulsion de la crainte. "I heard children disappeared in there."
Izy, lunaire, ne lève pas les yeux de son ouvrage. D'une voix égale, désintéressée : "No, they didn't. They came out the next morning."
Maman reste interdite. Essaie en vain d'intercepter le regard sépia de sa fille. À côté d'Izy, Ezra est enfantin, compréhensible, mortel. Maman est un instant frappée par la cruauté tout sauf maternelle de la certitude qui gravit ses tempes : Izy lui fait peur car elle ne lui ressemble pas. Izy ne lui ressemble pas car, dans des yeux sombres, il y a plus à cacher. "No, they didn't honey. They're still there."
Dix lourdes secondes passent. Les jambes d'Ezra se balancent. Izy extrait une vis infime d'un interstice de ferraille et, relevant le menton vers Maman, cligne des yeux. Résurrection. "Who's still where?"

*

Un ours de la taille de sa paume. Taillé dans du bois clair aux veinures bleutées. Les motifs précis de la matière première ajoutant aux détails troublants de l'objet. Une longue veine parcourt la crête de fourrure au sommet de sa colonne vertébrale. Izy connait parfaitement ce bois pour l'avoir parcouru une centaine de fois du bout des ongles ; c'est le même que celui dont est faite l'Horloge d'arrière-arrière-grand-père. Celle dans la cuisine, au cadran lourd et aux aiguilles fragiles. Celle qui n'est jamais juste mais donne toujours l'Heure. Izy déniche l'ours un jeudi sous une latte lâche du grenier, devenu la gigantesque et grinçante chambre qu'elle partage avec Ezra. Il tombe instantanément amoureux de la figurine. Il s'endort, le poing serré autour du bois et, au réveil, Izy lui enlève minutieusement les échardes de sous le derme avec tout le doigté de la future professionnelle. Pour ses six ans, elle lui offre ce qu'il souhaite le plus. Ce que Maman lui a toujours refusé. Elle lui offre un secret. Ils attendent qu'elle soit partie au travail, d'être sous la surveillance distraite et lacunaire de Papa, pour traverser le jardin. Ouvrir le minuscule portail dans la clôture. Traverser le champ qui le borde, puis longer le muret du cimetière - machinalement, ils saluent les aïeux, rangés en soigneux rangs d'oignons, poignée d'étoiles parmi les croix. Ils suivent le chemin jusqu'à border le lac. Arrivés sur le seuil, Ezra court jusqu'à la brume, s'en emplit violemment les poumons. Izy, sur ses talons, met un pied précautionneux en terrain inconnu et se sent instantanément à la maison. Homecoming à la rosée, et pour la toute première fois, le tic tac inlassable qui sévit contre son tympan - acouphène dont elle n'a jamais eu conscience avant qu'il ne s'arrête - se fait silencieux. Elle a la certitude acérée de n'avoir jamais esquissé un pas au delà du cimetière. Pourtant, dans les sois-bois, elle connait le chemin par cœur. La main d'Ezra est tiède dans la sienne, rugueuse là où l'ours s'est enfoncé trop confortablement. La démarche assurée, elle le guide à travers les brindilles. Inspire les goulées prudentes de celle qui connait le nuisible de sa propre extase. Il faut marcher dix minutes plein ouest pour rencontrer la grappe d'ormes ailés, ceux aux veinures bleutées qu'Ezra aime tant. Ceux qu'arrière-arrière-grand-père a découvert longtemps avant eux. Les branches ayant chuté au sol sous le poids de leur propre écorce forment un plancher qui craque sous leurs pas. Sous leur cathédrale de branches, le silence est d'argent car la lumière est déjà d'or.

Quatre heures plus tard, ils émergent. Il fait nuit en plein jour. Les bras d'Ezra sont chargés de branches mortes aux veinures bleues. L'acouphène attend de l'autre côté des cimes. Il revient à la seconde où ils échappent à l'emprise du bois, le cognement tout puissant, et met Izy à genoux pour quelques minutes. Papa ne s'est même pas aperçu de leur absence. Il est assistant du sablier, dépense la somme de ses grains pour un espoir de Postérité. Le Temps attend son Heure, tapi dans l'Horloge de la cuisine.

Une fois rentrés à la maison, impossible de se souvenir d'où ils ont déposé l'ours. Tant pis, déclare Izy, il finira tôt ou tard par réapparaître. Ezra ne pense pas à demander à Izy où elle l'a trouvé. Avec le temps, il finit par en oublier l'existence.

Quatre ans plus tard, Izy se déclare trop adulte pour partager une chambre avec son frère. Elle empaquette ses affaires dans trois grosses boîtes en carton et les descend au premier étage, dans ce qui était l'atelier de Papa avant qu'il n'agrandisse celui attenant à la boutique. Ezra, seul dans son grenier, s'ennuie. Pour se faire pardonner, Izy lui offre ce qu'il veut le plus. Ce que Maman lui refuse toujours. Elle achète le couteau suisse avec son argent de poche et lui fait solennellement jurer silence. Les visites aux ormes bleus sont devenues mensuelles, réglées comme une horloge, ou comme le fix d'un accro. Ezra, pouce contre la lame, grave le marron cobalt des branches, celui tombé à leurs pieds. Il commence par leurs noms. Évolue vers des étoiles. Offre un sablier à sa sœur, puis des bois des cerfs. Une version miniature d'elle-même, au corps minuscule et aux cheveux longs longs longs. Les années passent et les grigris s'entassent sans que Maman ait besoin de savoir d'où viennent les branches. Papa, lui, sait. Bien sûr qu'il sait, c'est dans ses gènes, c'est dans ses os. Il reconnait ses propres veines bleues à la surface du Bois. Ezra sculpte les branches des ormes et en remplit la maison. Un carillon d'amulettes qui pend sur le porche. Juste à côté, tout un système solaire aux détails poignants. Dans le salon, quatre Hazard miniatures attendent, posés sur le buffet. Les deux enfants se tiennent la main. Le père a le regard ailleurs. La mère veille. Des animaux dans les chambres. Même un archet pour Izy quand celui d'arrière-arrière-grand-père commence à se fêler.

Les années passent. La tradition se perpétue. Izy ne s'autorise une visite au bois qu'une fois par mois, jamais plus, de peur de ne jamais en sortir. Invariablement, l'acouphène s'éteint à la lisière, est remplacé par le calme millénaire. Le tic tac se dissout dans l'euphorie silencieuse qui pénètre la chair. Don't go into the woods. Children disappeared in there. Mais Maman n'a jamais songé que peut-être était-ce par choix.

La dernière pièce d'Ezra avant son départ est un ours. Assez petit pour tenir dans une main, même celle de sa sœur. Malgré la précision des détails, il n'a pas le temps de le finir. Il compte l'emporter avec lui, le peaufiner sur la route, mais, le soir avant, il est saisi de la certitude brute que, quoi qu'il fasse, le Bois ne peut pas être emporté plus loin que la maison. Ezra s'en va un mercredi. Mardi, durant sa dernière nuit dans le grenier qu'il partageait jadis avec sœur, il le cache sous une latte lâche du plancher.

ii. deus ex machina
bois - sens 2. substance compacte de l'arbre utilisée dans la fabrication d'objets :
✑ Sur une estrade de larges galets noirs, de lourdes pièces de magnifique bois des îles soutiennent la charpente. La voûte et les murailles de l'édifice sont formées de branches de citronniers choisies entre mille, droites et polies comme des joncs...

Ezra, six ans, descend bruyamment les escaliers. Toute la maison se tient prête. Il se cogne contre la rampe et trébuche sur la quatrième marche. Dans la cuisine, le regard d'Izy croise celui de son père au dessus de leurs petits déjeuners respectifs. Les yeux marrons se rencontrent, insistants et amusés, avant de redescendre sur, respectivement, le Virginia News et les Œuvres complètes de Lewis Carroll. Les arches de sourcils sont claires : mort de la tranquillité dans trois, deux, un -
"Ouch!" Le cri est surjoué : à l'évidence, le chambranle est la grande victime de la confrontation entre l'enfant et lui.
Izy soupire. "Mornin' klutz."
Ezra s'offusque et jette un regard blessé à la figure parentale de l'autre côté de la table. "Dad!"
"What? You are a klutz, kid. Well," Papa jette un coup d'oeil à l'Horloge, le pendule de bois et de cuivre qui ronronne, imposant, contre le mur. "Gotta go to work." Et cette réflexion surprend Izy, car cette Horloge n'a jamais donné l'heure. Seulement le Temps. Les secondes ne sont pas les mêmes que celles des horloges. Ni plus courtes, ni plus longues, elles sont pourtant plus rondes. Plus dodues. Plus confortables peut-être, mais difficiles à compter.
Papa se lève, fait grincer sa chaise sur le plancher, et traverse la pièce pour déposer son assiette dans l'évier.
Ezra grimpe sur la chaise désertée. "Where's mom?"
"Gone to Lynchburg. She's 'talking to Yawheh' today." Dans l'acidité de son ton s'entend parfaitement tout le bien qu'il pense de devoir aller au travail à pied ce matin car Beth a besoin d'une synagogue pour prier.

Papa s'en va. La porte d'entrée claque derrière lui. Izy retourne à son livre - une vingtaine de secondes à peine.
"Izy?"
"Yes?"
"Who's Yawheh?"
"It's God." Machinalement, elle hausse les épaules. Duh.
Ezra pondère cette réponse quelques instants. Le bruit tonitruant de ses Cap'n Crunch se mêle au battement entêtant des secondes. Curieux mais obstiné, digne dernier né d'une famille portée sur l'exactitude, il lève l'index vers l'Horloge. "Isn't this God?"

Citation :
"Perhaps not," Alice cautiously replied: "but I know I have to beat time when I learn music."
"Ah! that accounts for it," said the Hatter. "He won't stand beating. Now, if you only kept on good terms with him, he'd do almost anything you liked with the clock. For instance, suppose it were nine o'clock in the morning, just time to begin lessons: you'd only have to whisper a hint to Time, and round goes the clock in a twinkling! Half-past one, time for dinner!"
"That would be grand, certainly," said Alice thoughtfully: "but then--I shouldn't be hungry for it, you know."
"Not at first, perhaps," said the Hatter: "but you could keep it to half-past one as long as you liked."

L'arbre généalogique comme une prophétie. De la tendance de l'Histoire à se répéter. De l'habitude du Temps à tourner en rond. De la tendance de l'Histoire à se répéter. De l'habitude du Temps à tourner en rond à tourner en rond à tourner du Temps de l'habitude.

De la tendance de l'Histoire à se répéter. De la tendance de l'histoire à se répéter.

Elle se croyait hors de danger car le premier né est toujours un garçon. Car l'Horloger est toujours le premier né. Les schémas étant à l'évidence rompus, elle s'est échappée à travers les trous que les anomalies ont laissées dans le grillage.
L'acouphène était différent, hors des limites d'Holly Springs. Plus exigeant. Elle se rend compte maintenant que le battement ne marquait plus la mesure. Ailleurs, il se contentait de décompter.

*

Isn't this God?
Deux mains enroulées autour de sa tasse de thé, elle fixe l'Horloge. Le tic tac rond. Aujourd'hui, elle le trouve menaçant. Même à voix basse, elle ne faillit jamais à la majuscule. L'Horloge et les horloges. Le Temps et le temps. Le Bois et le bois. Celui aux veines bleues, celui à la lumière dorée. Depuis qu'Ezra est parti, elle ne s'est plus rendue au bois. Elle a perdu toutes raisons de jamais en sortir.

Izy s'approche de l'Horloge et en parcourt la surface du bout des ongles. Elle reconnait ses propres veines bleues. La Cause à laquelle elle sacrifie sa vie, car s'en aller serait condamner ceux qu'il reste. Car elle n'est pas spéciale, elle n'est pas un cas isolé. Dans le fond, tout le monde est esclave du sablier.
"Aren't you God, indeed."
Dieu dans les rouages. Droite, fière, elle le défie. Passe l'arrête de l'index sur le côté d'une aiguille de cuivre, et la fait voyager sur le cadran.
Dans les bois, le Temps se fige. Dans les bois, le Temps se presse.
Délicatement, elle dépose sa tasse de thé sur le comptoir de la cuisine. Monte les escaliers jusqu'à sa chambre, ouvre un tiroir, et en sort une figurine aux veines bleues. Une version miniature d'elle-même, le corps minuscule et les cheveux longs longs longs. Izy redescend, pénètre dans la cuisine et, décidée, dépose son effigie au sommet de l'Horloge, sur le plateau crénelé qui compose son toit.
Dans les bois, le Temps s'agenouille.


honey, i'm not your honey pie
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Dernière édition par Izy Hazard le Lun 29 Oct - 16:24, édité 21 fois
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  Sujet: Re: it was evening all afternoon.    Jeu 25 Oct - 10:28

meanwhile a man was falling from space

Citation :
There is a story they tell, about a girl dared by her peers to venture to a local graveyard after dark. This was her folly: when they told her that standing on someone’s grave at night would cause the inhabitant to reach up and pull her under, she scoffed. Scoffing is the first mistake a woman can make.

I will show you, she said.

Pride is the second mistake.

They gave her a knife to stick into the frosty earth, as a way of proving her presence and her theory. She went to that graveyard. Some storytellers say that she picked the grave at random. I believe she selected a very old one, her choice tinged by self-doubt and the latent belief that if she were wrong, the intact muscle and flesh of a newly dead corpse would be more dangerous than one centuries gone.
She knelt on the grave and plunged the blade deep. As she stood to run she found she couldn’t escape. Something was clutching at her clothes. She cried out and fell down.

When morning came, her friends arrived at the cemetery. They found her dead on the grave, the blade pinning the sturdy wool of her skirt to the ground. Dead of fright or exposure, would it matter when the parents arrived? She was not wrong, but it didn’t matter any more. Afterwards, everyone believed that she had wished to die, even though she had died proving that she could live.

As it turns out, being right was the third, and worst, mistake.

- "The Husband Stitch", Carmen Maria Machado

"Heard some noise in there. You ok?" Izy lève la tête de son ouvrage ; à savoir, la montre à gousset de grand-père qu'elle s'acharne à vouloir réparer. Celle qui, d'après son père, a cessé de fonctionner en 84. Ezra se tient dans l'embrasure de la porte, sa longue silhouette dégingandée tapissée contre le chambranle. Ses yeux verts rieurs, copiés-collés de feu leur mère, parcourent la pièce à la recherche de la source du bruit imaginaire.
Elle hoche la tête. "Fine." Le regard intercepte la bandoulière de cuir sur l'épaule de son frère, qui se termine par un épais duffel bag. "All packed?"
"Yup, Mrs Hernandez is picking me up any minute now."
Trois secondes de silence grincent au dessus de leurs têtes, quelque part entre la poutre et le plafonnier.
Elle repose le tournevis sur le bureau. Plus lentement que strictement nécessaire. Arque un sourcil. "Were you gonna say goodbye?"
Il se renfrogne. Remonte l'anse sur son épaule. "Sure I was. What's that supposed to mean?" En rétrospective, elle saura le dire. Elle sait toujours pointer précisément, à l'expression d'Ezra, la seconde exacte à laquelle ils devraient reculer d'un pas, mettre de l'espace entre leurs gorges qui crépitent. Pourtant, invariablement, ils avancent tête baissée. Lui fin mars, elle début avril, et les spirales de cornes de chaque côté du crâne. L’agressivité supposément imposée par les astres. Des années auparavant, alors qu'il lui arrivait encore à la clavicule avant que la situation ne s'inverse définitivement, Ezra avait abattu l'index sur une page d'un manuel scolaire. En tête d'un chapitre sur les mammifères, deux béliers cognaient les leurs. Look, Iz. That's us.
Maman, qui buvait son café depuis l'autre côté de la table, avait levé un sourcil vers eux. You be careful. Those beasts kill one another.

Izy hausse les épaules, faussement nonchalante tandis qu'il avance au centre de la pièce. "I don't know. You sure are eager to get the hell out of here, so I couldn't fault you if you weren't."
"Iz c'mon."
"I'm just saying-" Elle plisse les lèvres, il hausse la voix.
"Drop the martyr act, ok? If we could leave together, you know I'd take you along. You had your shot-"
"My shot? Did I, though?" Ça lui fait l'effet d'une gifle et, véhémente, elle s'agrippe à la manche de son frère. "You're the one playing martyr here, Ez. Boo freaking hoo, poor baby has to schlep his ass to freedom while-"
"Freedom? You're going down that road? You-"
"-I'm stuck here so yeah, fine, pretend to go all selfless on me-"
"-know what, maybe this wouldn't feel like jail if you actually made friends, if you stopped resenting this town so damn much that you alienate everyone in it!"
"-when you can't actually wait to leave this hell hole of a home town in a rearview mirror!"
Il secoue la tête. Ferme le poing. "I can't talk you to you when you're like this."
Et c'est ça, plus que les implications de tout le reste, qui la fait craquer. Le sourire est aussi cinglant que les mots, arrachés de ses poumons dans un crissement aigu. "Lucky day! You'll never have to again!"

Une poignée de minutes plus tard, la porte d'entrée claque. La maison est vide. Définitivement. Parce qu'Izy ne compte pas, elle n'est qu'un contenant creux à l'intérieur d'un autre. Etude de l'absence en diagramme de Venn. Par la fenêtre, elle voit le dos de ce qu'il lui reste de famille s'engouffrer dans un minivan et fermer la portière derrière lui. Les roues s'arrachent de la boue automnale de l'allée dans une symphonie satisfaisante de velcro mouillé. Sur le bureau, la montre la nargue. Narquoise, elle symbolique chaque foutu échec. Dans un excès de dégoût, Izy balaie la surface du revers du bras jusqu'à ce que le merdier de rouages et d'outils s'écrase au sol dans un fracas métallique.

"Heard some noise in there, you ok?"
Izy lève la tête de son brasier. Ezra se tient dans l'embrasure de la porte, sa longue silhouette dégingandée tapissée contre le chambranle. Ses yeux verts rieurs, copiés-collés de feu leur mère, parcourent la pièce à la recherche de la source du bruit. Rencontrent le chaos sur le plancher mais se détournent, par pudeur galante.
Elle hoche la tête. "Fine." Le regard intercepte la bandoulière de cuir sur l'épaule de son frère, qui se termine par un épais duffel bag, avant de sauter jusqu'à la fenêtre. L'allée est vierge de toutes traces de pneus. Elle se raccroche au script. "All packed?"
"Yup, Mrs Hernandez is picking me up any minute now."
Trois secondes de silence grincent au dessus de leurs têtes, quelque part entre la poutre et le plafonnier.
Elle repose le tournevis sur le bureau. Plus lentement que strictement nécessaire. La voix d'Izy est grave, parce que l'heure l'est aussi.
"You know I love you, right? More than life itself."
Ezra sourit. Il ouvre les bras, elle traverse la pièce et s'y engouffre. Elle se voudrait plus grande. Elle se voudrait aviaire. Elle voudrait noircir la pièce de l'envergure de ses ailes, et les refermer tendrement sur son petit frère, qu'il s'endorme à l'abri de ses plumes au lieu de la banquette d'un train l'emmenant loin, loin, là où la brise funeste soufflant du bois ne pourra pas l'atteindre. Il est grand comme leur mère, désarticulé comme leur mère, a les yeux verts de leur mère - qu'est-ce qu'ils ont pu être cons à s'imaginer une seule seconde que ce serait à lui de rester, que ce serait à lui d'être l'Horloger.
Il est Perkins, comme leur mère. Izy et sa silhouette compacte, petite et gracile. Izy et ses yeux marrons, et ses doigts méticuleux. Elle est Hazard through and through.
"Sure I know." La voix d'Ezra se brise, et il a six ans à nouveau. Elle est corbeau et il est gamin. "That's why I'm leaving, isn't it?
So it never gets down to that choice again."

*

Sa mère n'est jamais réellement morte. Elle était en vie, puis ne l'était plus. Izy ne se souvient pas d'avoir pleuré, encore moins d'avoir fait son deuil mais il n'en est pas moins que le deuil est fait. Izy a cligné des yeux sur l'impact de balle et les a rouverts sur une plaie suturée. La cicatrice toujours tendre, mais fermée. Les psychologues auraient sans doute leur mot à dire sur le traumatisme proprement évité, contourné comme un nid de poule. Sur l'amnésie longue de quatre mois. Ça arrive, tu sais. Des mécanismes de défense. Les souvenirs reviendront quand tu seras prête.
Ils auraient tort.
Les rationnels diraient que le temps fait son oeuvre. Les pieux diraient que Le Créateur a ses raisons.
Ils auraient tort.
Le Temps fait son oeuvre. Le créateur a ses raisons.

*

Puis un jour, des abeilles sortirent de son violon.

*

Sa mère n'est jamais réellement morte. Elle était en vie puis ne l'était plus. Izy a cligné des yeux sur Atlanta, sa vie parallèle au goût de béton tiède. L'appartement de Nico sur le campus d'Emory, leurs amours aussi fracassantes que l'incursion d'Izy dans l'Existence. Son arrivée dans le temps tel qu'il appartient aux novices. Dix mois plus tard, et le prénom de son frère clignote sur l'écran du portable. Le Temps, respectueusement, s'arrête. Il la rappelle à l'ordre, tandis qu'Ezra la rappelle à lui. Une mort paisible, nocturne, comme un avertissement pacifique. Aujourd'hui, maman est morte. Dix mois, 500 miles et strike one.
Si seulement Izy était restée. Si seulement elle n'avait pas cru, candide, pouvoir échapper aux élémentaires de la physique.
Si seulement -
Et si quoi, Iz ? Si t'étais restée, quoi ? Maman serait éternelle ?

*

"Dad? (...) Dad? Dad!"
"Yes, honey?"
"I got in."
"Where?"
"Emory."
"You can't leave. I need you here."
"Obviously, you don't. You barely ever notice we exist."
"You don't understand. I need you here. You need to be here."
"Ezra can do it."
"No, he cannot."
"Of course he can. He's good with his hands. Have you seen the miniature he made of you? Uncanny. It even has that vein there. (...) Yup, that's the one."
"It has to be you."
"Just give him a few years. He's still a kid."
"Iseult! You don't understand. It's beshert."
"..."
"..."
"No, Dad, you don't understand. You have to let me go before I walk into the woods and never come back out."

*

Puis un jour, des abeilles sortirent de son violon.
C'est la semaine après qu'Ezra soit parti. L'après-rien, son nouveau tout. Avec l'absence, le cottage s'est fait crypte. Izy a beau toujours avoir été solitaire, elle n'a jamais été seule. Ruth, le chat persan qu'elle a adopté sur un coup de tête deux jours auparavant, fait de son mieux pour remplir l'espace de ses caprices. Principalement, elles s'agacent. Principalement, elles s'ignorent. Izy se soigne avec son Stradivarius. Elle remplit la maison vide de la mappemonde de ses notes voluptueuses, nettes, de celles qui prennent aux tripes et font souffler la brise. Les mélodies sont brutales car elles sont autodidactes ; les entrailles font de bons professeurs. Sur le porche, elle joue avec l'archet qu'Ezra a sculpté pour elle dans une branche d'orme. Elle joue au sud, du côté de la maison qui fait face au cimetière, visible au loin, car comme disait Papa quand il vivait encore chez lui, quand il occupait encore son propre corps ; even the dead deserve a song. Elégamment individualiste, Izy a toujours joué pour elle-même. Elle ne rechigne pas à jouer devant audience mais n'offre jamais la musique en cadeau. Le public n'est que collatéral. Elle se nourrit elle, envoie ses restes aux quatre vents.
Elle joue pour elle et le tic tac continuel contre son tympan sert de métronome. Marque la mesure avec intensité jusqu'à se changer en vibration. Les notes sont violentes, épidermiques. Emouvantes d'être si denses, et destinées à mourir aussitôt. Izy ne les offre à personne, pas même à elle. Elle ne s'écoute pas, se contente de s'arracher une mélodie. La beauté volontairement gaspillée, par rage ou mesquinerie. Les cordes souffrent mais, bonnes joueuses, chantent encore. L'acouphène s'énerve, s'affole, s'épaissit jusqu'à se faire bourdonnement. Il emplit la caisse de résonance pendant l'arpège et vibre contre son menton. Elles sortent une à une, puis toutes à la fois. Jaunes, noires, et furieuses. Izy pense les rêver jusqu'à ce qu'une, menacée par le mouvement, la pique sur le pouce. Sous le coup de la douleur, son archet tombe au sol dans un claquement sec. Abruptement, la mélodie s'arrête.
Dans les bois, le Temps soupire.



Dernière édition par Izy Hazard le Lun 29 Oct - 16:43, édité 7 fois
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  Sujet: Re: it was evening all afternoon.    Jeu 25 Oct - 10:57

La fameuse fiche qui en était nulle part ?? Hmm ??
it was evening all afternoon. 996243838
(j'ai littéralement ajouté ce smiley en prévision de toi)
Tout le concept du déjà vu, c'est vraiment du génie, c'est encore plus flagrant maintenant que je le vois appliqué. Trop prête pour que tu slay ma vie en rp. it was evening all afternoon. 2280141752
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  Sujet: Re: it was evening all afternoon.    Jeu 25 Oct - 19:02

it was evening all afternoon. 2071193568 it was evening all afternoon. 824834072 it was evening all afternoon. 2071193568 it was evening all afternoon. 824834072 it was evening all afternoon. 2071193568 it was evening all afternoon. 824834072
J'avais simplement envie de poser mes fesses par là. it was evening all afternoon. 2906466481 it was evening all afternoon. 1430316845
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  Sujet: Re: it was evening all afternoon.    Jeu 25 Oct - 19:17

vas-y mess up with my life, i'm ready. it was evening all afternoon. 3089850453 it was evening all afternoon. 3089850453 it was evening all afternoon. 3089850453 it was evening all afternoon. 3089850453 it was evening all afternoon. 3089850453 it was evening all afternoon. 4066390131
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  Sujet: Re: it was evening all afternoon.    Sam 27 Oct - 11:43

@ash riddler elle en est nulle part ok, c'est supposé avoir douze chapitres, un prologue, un épigraphe et une introduction par clarissa pinkola estés, Ph.D.
va comprendre, elle a jamais répondu à mon mail.

@pippa sharpe ce qui est à toi est à moi, fiches y comprises it was evening all afternoon. 3899585559

@eve violet it was evening all afternoon. 2721603725
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  Sujet: Re: it was evening all afternoon.    Sam 27 Oct - 13:57

je peux savoir COMMENT suis-je censée survivre à l'intégralité de ta fiche ????
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  Sujet: Re: it was evening all afternoon.    Sam 27 Oct - 15:00

j’aimerais savoir aussi, Ash. it was evening all afternoon. 2180358105 c’est trop beau it was evening all afternoon. 2749648564 it was evening all afternoon. 557217959
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  Sujet: Re: it was evening all afternoon.    Lun 29 Oct - 16:11

Ash Riddler a écrit:
je peux savoir COMMENT suis-je censée survivre à l'intégralité de ta fiche ????
it was evening all afternoon. 1866630468 it was evening all afternoon. 1866630468 it was evening all afternoon. 1866630468

Cobb Sadler a écrit:
j’aimerais savoir aussi, Ash. it was evening all afternoon. 2180358105 c’est trop beau it was evening all afternoon. 2749648564 it was evening all afternoon. 557217959

comment osez-vous it was evening all afternoon. 104377227



( it was evening all afternoon. 2749648564 )
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  Sujet: Re: it was evening all afternoon.    Lun 29 Oct - 16:56

ok je valide. it was evening all afternoon. 2033299094
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