Zechariah Quincydancing with the devil
nom complet ◦ Zechariah, simple dérivé farfelu de Zacharie pour le commun des mortels. Ce sobriquet auquel il s'est difficilement habitué lui a en réalité été conféré par sa pieuse de mère. Soumise à une religion relevant davantage d'une obsession que de simples croyances, elle appela son fils ainsi en hommage au onzième prophète, hébreux, de la Bible : Zechariah. Littéralement "Dieu se souvient". Il ne possède d'ailleurs aucun autre prénom, sa mère ne jurant que par la simplicité et la volonté du Seigneur. Son nom de famille, quant à lui, ne possède aucune once d'histoire. Un nom américain tout ce qu'il y a de plus banal lui venant de son défunt père, comme l'on en entend beaucoup.
âge, date et lieu de naissance ◦ trente-quatre ans, né un certain 19 Janvier à Roanoke.
origines et nationalité ◦ Américain depuis toujours. Sa mère serait d'origine mexicaine, bien qu'elle ne se souvient que brièvement de son pays natal. Séparée de sa famille très jeune, elle fut élever par des soeurs dans le fin fond du Nevada. C'est d'ailleurs dans cet état qu'elle rencontra le père de Zechariah, américain au dixième de sang canadien. Personne n'a jamais réellement cherché plus loin dans leur arbre généalogique.
activité et situation financière ◦ Zechariah est enquêteur de police, au plus grand damne de sa mère à qui il n'adresse plus la parole depuis une bonne dizaine d'année. Il est d'ailleurs réputé pour se jeter sur les affaires les plus louches de la ville. Histoires de fantôme, de sorcière et de possession sont monnaie courante pour lui, cherchant constamment à extraire la vérité et la logique pure de ces soit disantes affaires paranormales. Pourtant, il lui arrive encore de ne pas pouvoir en expliquer certaines. Enquêter sur ces témoignages et plaintes en particulier a d'ailleurs grandement contribué à la perte de sa crédibilité dans le métier. Financièrement, il s'en sort sans aller au-delà. Alors que certains de ses collègues gravissent rapidement les échelons, lui, stagne à un statut qui frôle le ridicule. Mais s'il y a bien une chose sur laquelle il ne changera jamais d'avis, c'est de tout faire pour résoudre un maximum d'histoires et d'affaires « paranormales » au sein de Holy Spring. Revanche personnelle et besoin viscéral oblige.
statut civil ◦ Célibataire depuis... Un certain temps. Zechariah n'est pas une personne simple et sans prise de tête. Ses histoires ont toujours terminé en fiasco du siècle. Avec lui, rien n'est gris. C'est soit tout noir, soit tout blanc. Et il faut bien avouer... Le jeune homme a un attrait certain pour le noir.
situation familiale ◦ Zechariah n'avait qu'une dizaine d'année lorsque son père est mort. Véritable pilier au sein de la famille Quincy, celle-ci s'est littéralement effondrée à la suite de ce drame. N'ayant plus de calme et de stabilité pour contre-balancé ses excentricités, la mère de Zechariah perd le contrôle de sa vie et se plonge dans une foi plus morbide que saine. Elle élève alors son fils dans le diktat de la religion, lui enseignant superstitions et croyances extrêmes. Traitée de folle par les membres de la famille, elle se réfugie à Holy Springs lorsque son fils est âgé de douze ans. Depuis cet âge-là, l'enquêteur de police n'a jamais plus entendu parler de ses pairs.
traits de caractère ◦ solitaire - introverti - pessimiste - sarcastique - obstiné - têtu - réfléchi - impassible - observateur - patient - aucune confiance en soi - intègre.
groupe ◦ local freaks.
the trees can hear you if you talk to them"Silence, il gronde. Ne l'entends-tu pas, tapis dans les fourrés de ces bois ? Le doux murmure du vent n'est qu'un soupir gorgé de ses vices. Les branches, ses longs doigts crochus caressant nos âmes. La nuit lui appartient, ses serviteurs sont nos ombres. Dans nos rues, dans nos jardins, dans nos maisons. Nous ne les voyons pas, mais eux, eux nous voient. Ils nous observent, nous surveillent. Le coeur de cette forêt palpite du feu même des enfers : le Diable guette."
A son arrivée en ville, Zechariah refuse obstinément de se mêler aux autres habitants. L'emprise de sa mère dont il est le prisonnier le plonge dans un deuil qu'il n'arrive pas à surmonter. La perte de son père a signé la fin de sa famille. Ses repères se sont effondrés. Et sa vie... Envolée. Il n'a qu'une douzaine d'année lorsqu'il cherche à fuir son quotidien trop lourd à supporter. Il suffoque, les genoux égratignés par les nombreuses prières que sa mère l'oblige à tenir chaque jour que Dieu fait. Alors, un soir, il en a assez. Il fugue, fuit la maison qui n'est même pas la sienne. Son ancienne ville lui manque, son père aussi. Il court, court à en perdre haleine. Sans même y réfléchir, il se voit se diriger jusque dans les bois de Holy Springs. Ceux-là même que les gamins du quartier lui ont assuré comme étant maudits. Il ne ralentit la cadence que lorsque les lueurs de la ville sont entièrement engloutits par la cime des arbres. Les branches craquent sous ses pieds, seul bruit brisant le silence assourdissant des lieux. Puis, plus rien. Le trou noir. Cette nuit-là, Zechariah ne se souvient que de son entrée dans les bois, et de s'être retrouvé à l'autre bout de la ville... Trois jours plus tard. Depuis ce jour, et bien que Zechariah ne croit plus aux phénomènes paranormaux depuis une bonne dizaine d'année, l'enquêteur de police s'éloigne instinctivement de ces bois. Une certaine crainte lui hérisse toujours les poils en songeant aux lieux jugés maudits.
meanwhile a man was falling from spaceSon père lui tendait un ballon de basketball, sourire aux lèvres. Ses contours étaient flous, comme disséminés sous un épais brouillard de fumé. Pourtant, tout ce qui l'entourait lui paraissait clairement. La devanture de leur ancienne maison, sa vieille balançoire dont il se servait tout le temps. Même les pétunias de sa mère reposaient allègrement entre les dalles rectangulaires de leur allée. Intrigué, il sentit ses sourcils se froncer alors que ses mains avançaient d'elles-mêmes vers le ballon tendu. Toujours aussi gauche, il manqua de le laisser tomber avant de s'en emparer, le regard fuyant. Il n'avait jamais été très adroit, et ça lui avait toujours valut quelques commentaires de son père. Mais cette fois-ci, le silence répondit à sa maladresse. Il releva les yeux vers lui mais ne constata que du vide. Ses mains se serrèrent sur le ballon qu'il tenait entre ses mains. Il n'avait jamais aimé le basketball, son père non plus d'ailleurs. Alors, pourquoi un ballon ? Il inspira, fermant les yeux en écoutant sa mère chantonner dans leur vieux jardin.
Close your eyes, little angel, you'll see he's already here. Close your eyes, dear pumpkin, you'll go straight to hell.Puis il ouvrit les yeux. Le paysage fut engloutit dans les abysses, lointaine imagination endormie, ne laissant que devant lui une simple pièce sombre et silencieuse. Ses membres étaient engourdit et son sang gelé : tout recommençait, à la même heure, un soir sur quatre. C'était comme un mauvais feuilleton diffusé aux heures creuses, une pièce de théâtre qui lui laisserait un goût amer en bouche. Il chercha à mouvoir son corps, mais pas le moindre bout de ses doigts ne bougea. Il n'était plus dans son ancienne maison. Désormais, il était chez lui, à Holy Springs. Il sentait son vieux matelas dans son dos, les quelques ressorts déformés lui sciant le carré des lombes. L'appartement était loin d'être luxueux, mais il était correct. Il le serait même sûrement plus s'il daignait investir dedans ; mais il n'avait jamais pris le temps de s'y pencher sérieusement.
Ses pupilles clairs vagabondèrent dans la pièce. Il distingua sans mal ses affaires soigneusement rangées à travers sa chambre, avant de fixer avec désespoir la lampe de chevet qu'il apercevait du coin de l'oeil. Il chercha à lever sa main, mais tout son corps restait ankylosé. Paralysé. Depuis quand cela se produisait-il ? Quel âge avait-il, la première fois qu'il avait subit une chose pareille ? Douze, treize ans ? Quelque chose dans ce goût-là, sûrement. Sa mère saurait lui dire la date exacte, mais il n'avait aucune envie de reprendre contact avec elle. Adulte et indépendant, il était maintenant persuadé qu'elle était la cause d'au moins la moitié de ses problèmes et de ses troubles. Cette maudite paralysie du sommeil n'aurait peut-être été qu'un vulgaire mauvais moment à passé, si elle n'en avait pas fait une affaire d'état. Et c'était peu dire.
Ils s'étaient installé à Holy Springs depuis à peine quelques mois, lorsqu'il en avait eu assez. Son père venait de décéder, et sa mère étant qui elle était... Ils avaient dû couper les ponts avec toute la famille. Il s'était retrouvé seul, dans une ville qu'il ne connaissait pas, avec pour seule et unique compagnie sa mère devenue cinglée. A son sens ; et celui de toute sa famille; du moins. Oh, il savait qu'elle avait grandit avec des soeurs, que la religion avait une place très importante dans sa vie. Mais à la mort de son père, sa mère en avait fait une obsession. Alors, lorsqu'il avait changé brusquement de comportement... Elle en avait déduit le pire. Il avait fugué du domicile à cette époque, se rebellant pour la première fois de toute sa vie. Il avait même passé dieu seul sait combien de temps dans cette forêt prétendue maudite. Et à sa sortie... Il s'était senti... Différent. Sûrement le goût du risque, du challenge. Le fait d'avoir goûté à la liberté, quelque chose comme ça. Du moins, c'était ce qu'avait écrit l'un des nombreux psychologues qu'il avait vu sur son rapport. Evidemment, sa mère ne faisait jamais les choses à moitié. Voir son gentil et adorable fils ne devenir qu'une boule de nerf et de haine l'avait traumatisé. Pour une religieuse pure et dure, cela n'avait signifié qu'une chose... Il était possédé.
Oui, possédé. Voilà ce qu'avait déduit sa folle de mère, dès la première nuit où ce truc était apparu. Paralysie du sommeil, avait rassuré les médecins. Trouble démoniaque et apparition, avait entendu sa mère. En réalité, il ne pouvait pas réellement lui en vouloir. Il se souvenait vaguement de cette époque, et il devait bien avouer ne pas en être très fier. Il était devenu violent, agressif. Ses maux de crânes à répétition le rendaient fou. Il avait donné tant de coup de poing dans les murs qu'il s'était brisé les os à plusieurs reprises. Il avait tellement peu dormi qu'il n'arrivait plus à réfléchir correctement. Il avait commencé à entendre des bourdonnements, de plus en plus assourdissants, lié à ses insomnies sévères. Puis, des voix. Il avait même cru aux histoires de sa mère, à force. C'était ce qui l'avait poussé à accepter son idée macabre d'exorcisme, alors qu'il allait avoir quatorze ans. Evidemment, n'ayant aucune preuve dite solide, aucun prêtre n'avait accepté. Excepté un contact de sa mère, vieil ami de leur ancienne ville avec qui elle partageait cette croyance forte et inébranlable.
Il avait tellement été assommé de cachets pour dormir, pour se calmer, pour ne plus entendre ses acouphènes, pour ne plus avoir mal aux poignets et à la tête... Que Zechariah avait oublié les trois quart de ces longues années. A dire vrai, de l'exorcisme ne lui restait que ses vieux démons ; si le jeu de mot y est permis. Selon sa mère, le prêtre était repassé le voir à plusieurs reprises et ce, durant trois mois entiers. Puis, il l'avait jugé libre de ses actes, sans emprise aucune. Zechariah le cru, renfermé dans sa chambre, étudiant à domicile... Jusqu'à ce qu'il ne devienne adulte, et compris. Il lui restait une emprise, sûrement même la seule et unique qu'il n'avait jamais eu : celle de sa mère.
A vingt ans, il avait pris conscience de tout le mal que ses folies lui avait infligé, et disparu de sa vie une fois le concours de la police réussi. Il dégota cet appartement et changea radicalement de vie, s'engageant en tant qu'enquêteur de police dans l'unique espoir d'expliquer tous les faits inexplicables. De trouver la logique dans l'illogique, d'écrire le réel dans l'irréel. Dans le but premier, en somme, de prouver ; mais surtout de se prouver à lui-même ; que le paranormal n'existait pas. Que sa mère avait toujours eu tort et que, dans un sens, il n'avait jamais été victime de quoique ce soit. Hormis des troubles communs, évidemment.
Comme cette paralysie, persistante, qui se mis soudain en quête de le sortir de ses songes. L'image floue de son père, et celle bien trop précise de sa mère, se dissipèrent lorsqu'il sentit un poids invisible sur son torse, l'empêchant de respirer correctement. Il referma les yeux, incapable de faire autre chose, cherchant à se focaliser sur la texture du ballon qu'il avait ressenti entre ses doigts lors de son rêve, sur le chant de sa mère, le sourire de son père. Des mains invisibles lui entourèrent le cou et l'air lui manqua. La sensation ne lui était pas inconnue, ça n'était pas rare que son cerveau lui joue de sacré tours lors de ces troubles du sommeil. Mais elle n'en restait pas moins horrible à supporter. Il cru sentir ses poumons se rétrécir tant il suffoquait. La pièce semblait devenir de plus en plus trouble, lui donnant l'impression de tomber dans un puits sans fond. Son coeur battait la chamade. Soudain, il eut un soubresaut et se réveilla pour de bon, chassant les hallucinations.
Le front en sueur, désormais assis entre ses draps, l'enquêteur se pris la tête entre les mains, cherchant son souffle. Aucun traitement n'avait fonctionné. Que cela soit celui pour le stress ou les somnifères, les paralysies revenaient forcément à un moment donné, et il en avait assez. Ses doigts passèrent sur son cou, là où il jurerait sentir la marque de ceux qui l'avait enserré. Il jeta un oeil à son réveil. Comme à son habitude, la paralysie n'avait duré que trois minutes. Comme à son habitude, il eut l'impression d'en avoir supporté trente. Il déglutit, douloureusement, puis s'extirpa de son lit. Il était tôt, beaucoup trop pour commencer une nouvelle journée. Mais il se connaissait, il n'arriverait pas à se rendormir après un épisode pareil. Et s'il y arrivait, son subconscient l'enverrait droit dans des cauchemars irréels, sombres et lugubres.
Alors qu'il se dirigeait vers sa machine à café, il se mis à chantonner, encore un peu hagard.
Close your eyes, little angel, you'll see he's already here...honey, i'm not your honey piepseudo/prénom ◦ rainmaker
âge, pays ◦ 26 ans, France
avatar ◦ James McAvoy
commentaire(s) ◦
autres/dédicace ◦ C'est beau par ici
smiley préféré ◦ direct :
et
(choix trop cornélien
)
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