It's raining outside.

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It's raining outside,
you're not going to leave a poor guy in the rain, right

Freya | Pangaris

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Il s'est mit à pleuvoir, cette soirée-là. De lourdes goûtes qui ont laissé une humidité étouffante. Elle n'a pourtant pas réussi à couvrir l'odeur des bois qui retournait l'air dans tous les sens. Comme si Pangaris lui-même la portait sur ses vêtements, preuve du temps qu'il y passe en général. Petit à petit, sous cette pluie battante, l'homme avait finit par ne plus faire la différence entre l'odeur des bois, et celle de l'eau qui s'était mise à stagner dans les caniveaux. Son regard était simplement posé sur une vitrine éclairée, de l'autre côté de la rue. De celles qui voient passer des gens à longueur de journées. Une petite boutique, un café, qui laisse s'échapper d'habitude une délicieuse odeur sucrée que Pangaris tente de retrouver en reniflant. Une goûte tombe sur son nez, le faisant réagir. L'odeur, il a finit par la sentir. Elle a d'abord changé délicatement, pour devenir plus pressante avec le temps. L'humidité, le bois, ont disparu pour laissé planer une plus délicate. Plus alléchante pour un gourmand comme lui. Ses yeux la captent enfin, la porte qui s'est ouverte pour laisser les derniers clients sortir avec leurs parapluies pour courir à leurs voitures garées plus loin.

Pangaris ne réagit à sa position que lorsque sa main touche la porte vitrée, juste à temps, pour voir des doigts féminins se glisser sous la pancarte pour la retourner et signifier la fermeture de la maison. Elle n'a pas le temps de le faire, car elle, semble réagir plus vite que lui. L'ex-taulard, il n'a ni comprit comment cette odeur sucrée avait pu écraser si facilement les autres pour venir jusqu'à lui, ni comment il avait traversé la rue sans se faire percuter par une des automobiles s'engageant sur la voie. Pangaris, il la voit enfin.

Cette fille aux cheveux bruns qu'il s'est perdu plus d'une fois à contempler de l'autre côté de la rue, lorsque exceptionnellement son service du matin se retrouvait en début de soirée. Il attendait, comme il le faisait quelques secondes plus tôt, tranquillement de l'autre côté de la rue en attendant que son collègue passe le prendre. Maintenant qu'il la voit de plus près, elle semble moins attirante. Ses traits enfantins ne sont présents que lorsqu'elle est à bonne distance. Peut-être même qu'il ne s'était pas suffisamment attardé sur elle pour se douter de son âge réel. Il miserait sur vingt-cinq petites années, vingt-quatre peut-être, mais pas moins. Bien trop vieille à son goût. Il n'empêche que Pangaris se met à sourire, mord légèrement sa lèvre par automatisme, avant d'ouvrir la bouche pour parler assez fort qu'elle l'entende à travers la pluie et la vitre.

“ - Un café ! ” Dit-il une fois que leurs regards se sont captés. “ C'est tout ce que je veux. ”

Pour preuve de bonne fois, l'homme sort de la poche arrière de son jean un unique billet. Il ne le regarde pas, le colle à la vitre pour montrer qu'il a de quoi payer, comme si ça pouvait être un problème. Il hausse les épaules, n'attends pas sa réponse qui pourrait être négative, et reprend la parole.

“ - Vous pouvez garder la monnaie. ” Il grimace à peine lorsqu'il voit le gros montant pour un simple café, mais reste concentré sur elle. “ J'veux juste un café assez corsé pour me faire tenir toute la nuit de boulot. ”

Ma petite @Freyja Hopkins, j'espère qu'après tout ce temps je pourrais t'offrir ce que l'on espérait. It's raining outside. 2749648564

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It's raining outside

Pangaris & Freyja

Une journée comme les autres. Les aiguilles de l’horloge avaient tourné à toutes vitesses si bien que la noirceur avait été son premier indice de la fermeture prochaine de son café. Rien n’était venu ébranler la routine à laquelle elle tenait tant. Ses habituées étaient passées la voir, des nouveaux clients avaient goûtés ses pâtisseries et tout s’était fait sans la moindre embûche. C’était un sourire aux lèvres que Freyja avait retiré son tablier avant d’envoyer un court message texte à son fiancé à propos de son arrivé prochaine chez elle. Il n’était pas venu la voir, ils tentaient de ne pas partager trop de nuits ensemble tant qu’ils n’étaient pas officiellement mariés. Elle n’était peut-être pas parvenue à se préserver jusqu’au mariage, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il n’y accordait pas une grande importance. Elle approchait de la porte lorsque le tintement de sa sonnerie avait résonné derrière elle. Sans même lire, elle devinait qu'Anton lui avait envoyé deux baisers. C’était ce qu’il faisait toujours. Dès qu’elle serait chez elle, comme toujours, elle l'appellerait. Elle souriait à cette idée, non pas parce qu’elle avait particulièrement hâte de lui parler, mais parce qu’elle aimait se dire que ça devait être ça l’amour.

Ses doigts se saisissent délicatement de la pancarte, prête à la retourner pour indiquer la fermeture. Freyja sursaute et s’immobilise toutefois en apercevant le visage de l’homme derrière la porte. D’âge mûr, le corps ruisselant de la forte pluie qui ne cesse à l’extérieur, elle ne se souvient pas l’avoir déjà croisé. Peut-être est-ce un sans-abris venu les réclamer les restes. Immobile, elle attend qu’il parle. Ce simple café qu’il lui demande est plus que raisonnable, après tout elle s'apprêtait seulement à fermer, mais la brune n’a pas envie de voir sa douce routine être ébranlée. Elle reste hésitante un moment, l’envie de lui dire qu’il est trop tard est présente, mais son envie d’aider ce pauvre homme l’est encore plus. Son argent ne l’importe peu, il vient seulement lui faire oublier le questionnement qu’elle avait eu sur la précarité de sa situation. Ouvrant la porte, elle se déplaçait pour le laisser passer.

« D’accord oui, venez. » Refermant la porte derrière lui, elle tournait l’écriteau signifiant aux autres clients potentiels que c’était fermé. Elle ne pouvait après tout pas trop se retarder. « Avez-vous besoin de quelque chose pour vous sécher ? »

Son dieu l’aurait sans aucun doute encouragé à aider son prochain s’il se retrouvait ainsi trempé et dans le besoin.

« Installez-vous. Cela va prendre un peu plus de temps, mais je vous sert bientôt. Il reste quelques pâtisseries, si vous avez faim. »

Ayant été cuisinée depuis le matin, elles n’étaient plus très fraîches, mais elle se sentirait ainsi plus à l’aise d’accepter son argent. Retournant derrière son comptoir, elle préparait doucement le nécessaire pour lui faire le café le plus corsé parmi ceux qu’elle possédait. D’être ainsi seule avec l’inconnu ne l’a mettait pas particulièrement à l’aise, alors elle tentait de faire la conversation pour noyer cette impression.

« Vous travaillez dans quoi ? Si bien entendu ce n’est pas trop indiscret. »

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Freya | Pangaris

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Pangaris est entré lorsqu'elle a ouvert la porte. Il n'a pas pu s'empêcher de remarquer qu'elle a retourner la pancarte derrière eux. Il aurait pu sourire pour montrer à quel point cet acte est idiot, mais il ne fait rien. Se contente d'essuyer ses pieds sur le tapis de l'entrée comme s'il en avait réellement que chose à faire. Puis, baisse sa capuche en déclinant l'offre de la femme. Il n'a pas besoin d'être sec quand on sait qu'il va retourner dehors dans quelques instants. Pourtant, maintenant qu'il est à l'intérieur, au chaud, avec cette odeur agréable, il se dit qu'il préférerait attendre là. Il verrait son collègue se garer en face, quoi qu'il arrive. Alors il se dit que perdre du temps ici n'est pas le pire des châtiments. Pangaris, il avance, suit la femme dans ce foyer chaud et gourmand.

“ - Installez-vous. Cela va prendre un peu plus de temps, mais je vous sert bientôt. Il reste quelques pâtisseries, si vous avez faim. ”
“ - J'suis bien-là. ” Avait-il répondu simplement, en restant près du comptoir. Pangaris se contente se constater qu'elle est bien polie, cette fille. Il se demande ce qui la pousse à l'être. L'argent ? Il peut lui en donner tant qu'elle veut, en échange d'un autre genre de service. " J'vais prendre ça. "

L'éboueur avait glisser sur le comptoir, jusqu'à la caisse enregistreuse, le billet, comme s'il cherchait encore à montrer qu'il n'est pas un voleur. Pangaris tient à sa petite vie tranquille, il ne fait pas de vagues. Du moins, tente le plus sévèrement possible de ne pas en faire. Après quoi il a joint le geste à la parole : attraper la pâtisserie qui lui donne le plus envie. C'est un homme brut de décoffrage, on ne croirait pas pas s'il venait à prendre la chose la plus colorée s'il avait le choix. Pourtant, c'est ce qu'il fait. Ses choix sont étranges, la pâtisserie qu'il tient correspondrait plus à une adolescente ou à un enfant. Lui se moque bien de ce qu'on en pense, alors, il écarte le papier correctement après avoir posé la douceur devant lui. Il est méticuleux et maniéré, on se demande d'où lui vient ces traits de caractère. Mais ça ne l'empêche pas de dévorer des yeux la silhouette de la femme, tournée dos à lui, en train de préparer ce café si chèrement payé. Soudainement, elle est plus facile à regarder le visage caché.

“ - Vous travaillez dans quoi ? [...] ”
“ - Les poubelles. ” Dit-il, étonné, se concentrant sur son gourmandise pour ne pas continuer à la reluquer. “ J'vais passer la nuit à ramasser vos merdes parce qu'un de vos voisins voudrait pouvoir faire la grass'mat le dimanche matin. ”

Il envoie du lourd, Pangaris, quand il n'est pas emballé par une conversation. Quand il ne cherche pas à faire d'efforts avec la personne qu'il y a en face. Quand elle se retourne pour le voir, il la trouve plus insignifiante. N'arrive pas à passer la barre de l'âge, alors qu'il est capable de le faire avec ces putains dans les bois. Quoi qu'il vient à penser, en mordant pour la première fois dans la pâtisserie, qu'il s'amuserait bien avec elle si elle devait venir se perdre entre les troncs. Il penche la tête, ferme les yeux, au moment où ses pensées sont coupées par le plaisir abondant qui envahie sa bouche avec cette sucrerie pâtissière. Un expert comme lui qui passe beaucoup de temps à manger sait reconnaître une pâtisserie qui n'est pas fraîche de l'heure, mais Pangaris ne peut qu'approuver tous les ajustements de la recette. Pourtant, lorsqu'il rouvre les yeux il pose la pâtisserie, pouvant faire croire qu'il n 'est pas emballé par ce qu'il vient de goûter. Il profite encore de cette sensation goûteuse en pinçant ses lèvres, lui lançant un regard étrange, plein d’ambiguïté, sans pour autant être compréhensible.

“ - Vous mettrez tout ça dans un sac en papier, ” Reprend-t-il ensuite, comme s'il n'était pas suffisamment désagréable. “ ok ? ”

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Pangaris & Freyja

Se tournant vers l'inconnu, Freyja voit le billet qu'il vient de poser près de la caisse enregistreuse. Ses mains occupées à lui préparer cette large tasse de café pour emporter qu'il est étonnamment venu quémander. Elle le laisse prendre celle qu'ils souhaitent, de toute façon, elle comptait faire comme à son habitude et apporter les restantes pour les offrir à l'un des centres de cette ville. Un simple petit geste qui comptait beaucoup pour elle, celui d'aider son prochain même si c'était uniquement grâce à son humble talent avec les sucreries. Elle ne changerait pas le monde, elle le savait bien, mais elle n'avait jamais pu supporter de voir les commerces jeter une si grande quantité de nourriture qu'elle faisait toujours de son mieux pour éviter de faire comme eux. Voir ce sur quoi son choix s'est arrêté lui tire un mince sourire. Choix surprenant pour un homme d'un âge aussi avancé. Les viennoiseries sont habituellement ce qui fait le bonheur des centres pour personnes âgés. Ou peut-être est-ce seulement la fatigue qui lui fait gagner autant d'années. Quand elle observe bien, elle se dit qu'il n'a peut-être finalement que l'âge de ses parents. Retournant au café avec lequel elle est beaucoup plus à l'aise, Freyja tente d'occuper le silence. Sa réponse lui tire immédiatement d'une expression de surprise. Sa première réaction est de lui rendre l'argent qu'il lui a tendu pour le café, croyant de plus en plus que l'homme est un pauvre vagabond se nourrissant de ce qu'il trouve dans les ordures mégères. Elle ne peut s'empêcher de ressentir de la pitié pour lui, mais avant qu'elle puisse lui offrir gratuitement ce qu'elle s'apprête à lui servir, il lui fait comprendre qu'elle a mal interprété ses propos.

« Eh bien... Il faut voir le positif. Cela vous laisse le temps dans la journée du dimanche pour profiter des célébrations de l'Église. »

Freyja, elle oublie parfois que le monde n'est pas toujours aussi croyant et pratiquant que sa famille. Pour elle, chaque être vivant est heureux de profiter de la journée du seigneur pour souligner sa bienveillance. L'homme n'a pourtant pas un langage qu'elle entend souvent à l'Église, mais sa religion lui a enseigné à ne pas juger son prochain. Le voyant croque dans la pâtisserie choisie, Freyja ne peut s’empêcher de sourire en le voyant fermer les yeux pour - du moins elle s’imagine - profiter des saveurs de cette petite douceur. Son sourire s'évanouit toutefois rapidement en regardant l’expression sur le visage de l’homme où fois ses yeux réouverts, mais encore plus par cette façon avec laquelle il éloigne la pâtisserie. Tous les goûts sont dans la nature après tout, mais la brune ne peut qu’avoir un pincement au coeur à penser que sa recette n’est pas appréciée. L’homme qui quelques instants plus tôt lui donnait l’impression de ne pas être pressé de partir semblait avoir changé d’attitude. La désarçonnant.

« Oui. D’accord. »

Se retournant pour tenter de terminer le plus rapidement possible le café, Freyja attrapait un couvercle qu’elle venait poser sur le gobelet rempli du liquide sombre et brûlant. Revenant près du comptoir, son regard fuyait celui de l’inconnu, se concentrant uniquement sur la tâche qu’elle devait accomplir. Ses mains venaient avec adresse saisir un sac en papier dans lequel elle faisait glisser la pâtisserie, puis elle y insérait également quelques serviettes en papier au cas où il en aurait besoin. Alors qu’elle posait devant lui le café et le sac contenant la pâtisserie, la sonnerie de son téléphone retentissait. Elle n’avait pas besoin de regarder pour deviner qu’Anton devrait s’inquiéter de ne pas déjà avoir reçu son appel.

« Voilà… Soyez prudent. C’est très chaud. »

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