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 girl like a garden – cove

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Izy Hazard
third gear through emptiness.
Izy Hazard
Messages : 532
Avatar : banks, moonlight ♡
Pseudo : ivy.
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Age : twenty-six.
Job : hazard watchmakers, est. 1878.
Status : counterclock wise.
Neighborhood : oakvale.
Reputation : clockmaker's daughter; bitter, wounded thing, has cogs in lieu of a heart. proceed with caution, or not at all.
organs made from copper;

ORGANS MADE FROM COPPER;
Mood: killing time.
Relationships:
RP: open fr/eng [pippa, jonas, cove]
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  Sujet: girl like a garden – cove    Lun 12 Nov - 17:18


Girl like a garden you never volunteered to tend.
Dirt all tracked into your front hall.

***

Les doigts de sa main droite s'agitent aux abords de la vitrine. Les ongles cliquètent contre le verre, les anneaux carillonnent contre le chambranle. Professionnelle avant tout, les mouvements sont secs, chaotiques, mais précis. L'anxiété est chirurgicale, l'agitation est horlogère. Un index élancé replace pour la douzième fois un pendule qui n'a pas bougé d'un millimètre avant de se glisser entre ses aiguilles et les faire courir trop vite, les faire haleter autour du cadran pour le simple plaisir mesquin de ne plus être la seule créature dans la pièce à être perturbée. Il a dit qu'il viendrait aux alentours de cinq heures, et il est cinq heures trente-six. L'exactitude de celle qui connait toujours l'heure sans jamais avoir à la lire, qui la sent s’égrainer dans sa moelle osseuse.
Ça grince dans son dos. Une cinquantaine de pouls répartis sur les étagères, tous réglés précisément à l'unisson.
Cinq heures trente-sept.
Les doigts de sa main droite s'agitent aux abords de la vitrine. Ouvrent légèrement la porte d'entrée de la boutique pour s'assurer que la sonnette est toujours bien défectueuse. Tragiquement, la cloche ne s'est pas réparée de son propre chef durant les treize minutes qui se sont écoulées depuis son dernier test. Ce n'est pas faute d'avoir psalmodié un bien trop large nombre d'incantations entre ses dents.
Les doigts de sa main droite s'agitent aux abords de la vitrine. La main gauche, quant à elle, reste collée à sa hanche, inerte.
Cinq heures trente-huit.

Elle le voit arriver depuis le bout de la rue, sa démarche chaloupée un tantinet trop familière pour lui être anodine. Le soleil s'est couché derrière la ligne d'horizon il y a un quart d'heure, baignant le quartier d'indigo. Au milieu du calme d'entre chien et loup, Cove est noir et blanc. Du coin de l’œil, Izy aperçoit l'ombre sinistre de deux ailes projetée sur l'asphalte. Lorsqu'il est suffisamment proche pour être à portée de voix, suffisamment proche pour la deviner, tapie dans sa devanture, elle ouvre la porte. La bouche pincée en une longue ligne dénuée d'humour, elle ne commente pas sur le retard - twenty to six is not "around five," putz - ni sur le mauvais goût de faire attendre, of all people, une horlogère. Si les compétences sociales d'Izy sont plus que limitées, elle n'a pas l'indécence de cracher au visage d'un service. À la place, et en guise de seule salutation, elle se justifie d'entrée de jeu. "It's the bell. Doesn't ring anymore. Only a matter of two screws and a little oil." Cove, désormais arrivé au niveau de la boutique, grimpe les cinq marches menant à la porte d'entrée mais au lieu de s'effacer dans l'embrasure pour le laisser entrer, Izy insiste obstinément pour Affirmer son Autonomie. D'un ton las, matter-of-fact : "I'd do it myself, but I can't reach that high unless I stack a chair on top of another chair, and honestly that just sounds like a recipe for disaster." Elle hausse les épaules, le défiant de commenter son impuissance. La vérité, celle qu'elle gardera jalousement emprisonnée derrière les gencives, c'est qu'elle a essayé. La recette du désastre en question fait partie du domaine de l'Histoire plutôt que celui des probabilités. Elle a, assidu soldat du "besoin de personne," entassé une chaise sur l'assise d'une autre et la tentative, bien que pavée de bonnes intentions, a résulté en une chute douloureuse, rattrapée de justesse par le poignet gauche. Celui qu'elle tient immobilisé aussi nonchalamment que possible, replié contre sa hanche. Les os à la base de sa main battent un rythme sourd depuis son échec cuisant, deux heures auparavant. Depuis qu'elle s'est relevée, dépoussiérée, et a péniblement ravalé sa fierté pour composer (de la main droite) le numéro griffonné de l'écriture de son père et gardé précieusement dans le comptoir. Cove Goode : In case of emergencies. Les boursouflures là où l'encre a touché le papier sont inconstantes, disparates. Bouée de sauvetage rédigée précipitamment par son paternel chevrotant tandis qu'il sombrait dans l'affliction. Izy avait crissé des dents en découvrant le post-it pour la première fois, fraîchement rentrée de Bâton Rouge après qu'il ait été admis en maison de retraite pour son traitement. Thanks Dad, but I don't need saving. La sentence avait été sévère sous le coup du désemparement ; en attestent les veines courant le long du bout de papier, souvenir du moment de suffisance impériale où elle l'avait froissé au creux de son poing.
Il devait savoir qu'elle n'atteindrait jamais la cloche seule. Qu'elle aurait beau entasser chaise sur chaise, elle finirait invariablement au sol.
"Sorry for the inconvenience." Les mots ont beau être sincères, ils sont prononcés dans le creux d'une grimace. Leur goût est amer ; chaque service que Cove lui rend comme une moquerie silencieuse de ses grandes ambitions d'autosuffisance. Exécutant un pas sur le côté, elle lui fait signe de rentrer. Les outils sont préparés, déposés soigneusement sur une chaise placée là pour qu'il puisse atteindre la cloche. La procédure millimétrée, au cordeau, déjà composée pour lui et l'air de dire : the sooner we get this over with, the better.


Dernière édition par Izy Hazard le Ven 16 Nov - 13:45, édité 1 fois
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  Sujet: Re: girl like a garden – cove    Ven 16 Nov - 7:28


L'huile coule contre sa main, il peut la sentir, son effet froid manque faire tressaillir les poils de ses bras. Tous ses sens sont en alertes, comme pris de cours par cette sensation qui n'est pourtant pas nouvelle. Est-ce le froid qui le dérange autant, ou se savoir en danger si près d'objets dit inflammable? L'élément en tant que tel n'agit pas à titre d'effroi, lassant et déjà-vu, certes, le facteur peur manque à l'appel dans ses tripes. Ses mains agissent avec facilitée, manipulant les outils avec une cadence d'un automate. Tout est calculé au centimètre près, à la seconde près. Un robot ne serait pas aussi efficace, certainement par manque d'expérience. Ses bras se mouvent à la danse provocatrice de ses doigts qui arpentent entre les différentes pièces, qui tournent, cognent, forcent. La fatigue n'est pas une émotion qu'il est capable de ressentir, pas avec toute la pratique qu'il a dans le domaine. La voiture au dessus de lui, comme une fatalité qui repose au dessus de sa tête. Son futur de pâté à chat ne l'inquiète pas pour le moins du monde; on trouverait le moyen de le donner à manger à Salem, et puis, le cycle de la vie fonctionne de telle façon. Un meurt, repose en terre, fait pousser les fleurs qui se transforment en aliment, que l'humain consomme jusqu'à sa mort; et le cercle se répète indéfiniment. Seul bémol de la situation réside dans la substance qui coule toujours sur son avant-bras, d'un brun métallique qui n'indique rien de bon et qui se devra se résumé en un appel téléphonique à Madame Jenkins qui espérait revoir sa Prius d'ici quelques heures. Le cas échéant ne risque pas de devenir réalité, surtout au vu de la couleur épaisse qui ne lui rappelle rien de bon à être aussi foncé. Le mécano retire avec une pudeur qu'il ne se savait pas, la coulisse d'huile sur son bras, frottant avec un peu trop de conviction et s'arrêtant à mi-lancée, se rappelant du mot clé à retenir avec le liquide: combustion. Il se rend près du lavabo pour y mettre de l'eau, ses yeux guettant de loin l'horloge, sa nuque pétillant pour lui rappeler une idée ou un fait qu'il aurait omis, occupé par cette voiture.
Cinq heure vingt-huit. Ses sourcils se froncent. Cinq heure vingt-huit. Ses yeux écarquillent dans la réalisation la plus apocalyptique qui existe. L'horlogère l'attendait.

Son chemin est passé à contempler l'idée qu'elle peut l'observer, qu'elle peut le manipuler en utilisant l'horloge sur le mur du garage. Une idéologie qui ne devrait pas la parcourir, qui se voudrait fausse, une futilité qu'il ferait mieux de vite mettre de côté. Pourtant sa nuque crépite toujours au son d'aiguilles qui trottent, qui avancent une après l'autre pour faire bouger la pointe vers un chiffre ou un nombre précis. Il frissonne à nouveau, mais cette fois-ci à la pensée qu'elle est belle et bien capable de contrôler sa vie, sans réellement le vouloir. Ou le veut-elle? Le non-croyant d'effets paranormaux, de fantastique, n'en est pas à sa première expérience dans le phénomène. Il suffit de lui poser la question qui lui fou toujours le jetons: ses corbeaux l'observe-t-il toujours ainsi, comme s'ils guettaient un certain événement?
Il secoue la tête et repousse toute pensée infortunée comme celle-ci qui oserait venir perturber son chemin, ou son futur job. Car si elle l'avait appelé, il y avait forcément un pépin, un job à faire. Jamais Izy Hazard n'osait l'appeler sans avoir réellement besoin de son aide, ou si ce n'était pas une question de vie ou de mort. Tout comme son père qui, lui, possédait un charisme un peu plus convaincant que la jeune brunette. Tout de même, Cove se fait savoir présent en tout temps pour la famille qui détient une place importante. Sa venue dans la boutique n'est donc pas anodine. Un appel suffit pour qu'il s'empresse de courir jusqu'au point de rendez-vous. Sauf, que, le problème résidait bien dans le mot courir. Pris par son travail - et en dessous d'une voiture, littéralement - il n'avait pas eu connaissance de l'heure, mais alors, pas du tout. Ainsi, la jeune horlogère devait attendre depuis belle lurette qu'il se présente pour répondre à un problème pressant. Il penserait plus tard à se taper sur les doigts et se traiter de "vilain", le temps lui manquait. Mais de un, il n'a pas envie de le faire présentement et compte garder son égo pendant encore quelques heures de plus, merci, et de deux, conduit une voiture et ne compte pas être victime d'un accident pour des futilités pareilles. Surtout que, la pauvre, s'il devait ne jamais venir, devrait réglé son problème elle-même. Un qui doit être d'une importance capitale, un qu'elle ne peut faire seule, cette âme temporelle qui n'a jamais besoin de personne, débrouillarde avec un sens de la réparti et du direct comme personne qu'il connait. Forcément, la tâche lui demandera d'être conscient, d'avoir tout son égo. Ou du moins, c'est ce qu'il croit.
Puis les mots "bell, screws, oil" sortent de la bouche de la Hazard avec une facilité presque machinale, sans émotion. You're kidding me, se dit-il à peine arrivé. Aucune salutation, rien, nada. Seulement le bruit manquant d'une cloche. Il fronce les sourcils, analysant la situation qui se présente à lui et imaginant la scène avec un humour qui risquerait de la mettre en colère: la vision d'Izy qui se plante royalement en tentant de corriger une cloche, manque le faire exploser d'un rire profond. Il se retient, regarde le petit attirail qu'elle a près d'elle, remarquant qu'elle semble bien préoccupé à ce qu'il se dépêche pour pouvoir mieux repartir par la suite. "Unless you want to break one of your bone, I'd stay away from catastrophic scenarios, indeed." Dit-il en levant les yeux vers la cloche, s'attardant à se lever, observant du coin des yeux les agissements et les regards qu'elle lui lance, sachant très bien qu'elle ne pourrait pas l'aider. "Come by the garage, I can fix you up with a ladder. Solid one." Car il sait qu'elle déteste demander de l'aide, qu'elle se réjouie déjà de son départ. Il le sait car il éprouve le même sentiment. De vouloir tout accomplir lui-même, de ses propres mains, de ne jamais demander d'aide à qui que ce soit, peu importe la raison. Il connaît cette douleur qui se loge dans l'orgueil à la seconde où il admet ne pas pouvoir y arriver seul, cette pression sur son lobe droit qui persiste alors qu'il regarde l'autre s'exécuter dans un silence des plus profonds. Il sait aussi que plus vite il sera parti, plus vite elle se portera mieux. Mais, avec Cove, il y a toujours un mais. L'homme compte bien s'attarder, étant plus rusé qu'elle peut le croire. La vis est vite changer, l'huile mise pour aider le tout. Il redescend de la chaise et teste la cloche qui retentit pour son plus grand désarrois. "I don't get it. That thing is annoying." Il remarque un petit détail qui le dérange sur la fixation de la clochette et en profite pour remonter et corrigé la vis qui manquait décrocher. Une fois terminé, il observe Izy avec les sourcils relevés.
"You're sweating." Oh, il était prêt à partir, déjà dans le portique. Pourquoi fallait-il qu'il est le soucis des détails, qu'il se rend compte que visiblement, elle ne va pas bien. Un rhume peut-être? Ou une blessure dissimulé? "Are you alright, Izy? Do you need medecine for a cold? A ride to a clinic, a hospital, anything?" Le grand chevalier sauveur, prêt à monter sur son grand cheval blanc pour sauver les princesses et demoiselles en détresses. Visiblement, une se tient droit devant ses yeux et il bien qu'il n'est pas son meilleur ami, il ne risque pas de quitter la boutique avant d'être sûr et certain qu'elle est bien. En santé, saine et sauve de tout danger imminent.
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