Jade Riddlera secret is a strange thing
nom complet ◦ Jade Evie Riddler.
Jade quatre lettres, un prénom court, un prénom qui peut être crié dans l'ombre de la nuit comme chuchoté dans le creux d'une oreille.
Jade une pierre dans la quelle on sculpte pour un nom gravé dans sa peau.
Evie pour Evelyn, mais là, c'était trop long, alors on coupe, on garde quatre lettres, une si on ne prend que l'initiale.
Evie sussurré comme un elle vit, mais est-ce vraiment le cas ?
Riddler celui, celle, qui pose les devinettes, qui lance des questions aux vents, mais ô
Riddler en as-tu seulement les réponses ?
âge, date et lieu de naissance ◦
25 années, pour une vie qui semble s'être arrêtée il y a 20 ans, 18 peut-être, ça dépend des points de vue. Mais il y a 25 ans, un
31 octobre naissait Jade, continuant l'étrange tradition des dates de naissances sur jour de fête. Et c'est à
Holly Springs que ça s'est passé, qu'elle a ouvert les yeux, pour ne jamais vraiment les y refermer.
origines et nationalité ◦
le drapeau étoilé strié de blanc et de sang, c'est ce qui coule dans ses veines et s'accroche à sa peau ou dans
les accrocs de son accent.
le soleil du sud ne brille pas dans ses yeux, mais ses légendes, ses mystères, sa brume inquiétante aux petits matins d'automnes, si.
activité et situation financière ◦ là où Ash trace des mots, Jade s'y perd; entre les courbes des lettres, les espaces de phrases, elle chute. Tourbillonnant dans la littérature, les poumons pleins de poussières des ouvrages oubliés, Jade
conseille et vend, papiers verts contre papiers blancs, au coeur de
Copperfield & Twist.
statut civil ◦ l'ombre de Jade a toujours été
seule, même accompagnée, elle ne semble être que cette image d'une silhouette vue à travers une fenêtre. L'amour laisse des traces, et Jade en a déjà trop qui la poursuivent.
situation familiale ◦
instable, fantomatique, détruite. Mais était-elle un jour stable, palpable et construite ? Même avec le regard dans le passé, Jade ne saurait dire. Aujourd'hui il n'en reste qu'un seul,
Ash, nom et présence au goût de cendres dans sa bouche mais charbon brûlant dans son âme, laissant trace à jamais.
traits de caractère ◦ les yeux ailleurs, dans un temps qui n'existe plus, pas vraiment rêveuse mais pas loin. Le regard tourné vers ce qui n'est plus et non pas vers ce qui sera. Une mélancolie qui colle à la peau comme une image du passé. Un silence parfois brisé par des phrases toujours pensées, qui peuvent être glacées comme un vent d'hiver. Mais le coeur offert, l'absolution sur le bout des doigts, touchants les fronts qui s'offrent, comme une sainte qui pardonne avant même que l'offense ne soit faite. Elle semble faible mais est solide, ses pieds dans le passé sont comme ceux d'une statue que le futur ne fera pas trembler, elle y tire une force douce et calme, qu'elle envoie à qui semble en avoir besoin, comme les vagues d'une mer calme sur une plage abîmée. Si elle aime, c'est avec puissance douce, profonde, dans les détails qui passent, les rides qui s'affichent sur la vie, sur la ville, et les histoires qui restent derrière.
groupe ◦ local freaks.
the trees can hear you if you talk to themL’aube se lève et le soleil lâche ses premiers rayons, timides, brisants avec douleur la brume épaisse qui naît à l’aurore du bois. Jade est plantée là, tel l’un des arbres, à l’orée de la frontière vague entre son jardin et les racines du bois. Elle l’observe. Les pupilles bleues d’un ciel qui pointera plus tard, enfoncées dans le blanc nuage, déchiqueté d’or, de l’embrun matinal. Elle scrute, observe. Qui, quoi ? Seule Jade le sait ; si ses yeux tombent sur le sol, elle y voit tous les passages, petites ou grandes empreintes, noyées dans la foule de ceux et celles qui sont passés par là depuis 24 mois. « et moi. » Et elle, aussi. Jade revoit ses chaussures fouler le sol humide cette nuit d’été où malgré la pluie battante elle est entrée dans les bois pour échapper au mutisme glacé d’Amanda. Elle lui pardonnait déjà le silence froid et lui offrirait en rentrant sa chaleur en échange de rien.
Elle revoyait toutes ces fois où elle était venue ici, ces matins, ces soirs, ces nuits des 730 derniers jours. Et les traces effacées de qui n'était pas elle, chaussures ayant foulées le sol un temps déjà oublié, par ces autres, mais pas par Jade.
A chaque fois qu’elle se trouve ici, elle sent encore la main de son frère tenir la sienne, avant que leurs pas ne les mènent jusque dans le bois ; elle pourrait presque entendre sa respiration non loin de la sienne, voir dans la brume qui l’entoure le nuage dégagé de sa bouche en cette fraîche soirée ; mais si elle ré-ouvre les yeux, Jade, il n’y a que sa bouche à elle émettant fumée. 20 ans sont écoulés, elle ne voit plus, mais se remémore. La fraîcheur de la matinée entamée fini par percer les couches de ses pulls, venant s’heurter contre sa peau en une froide morsure. Jade reste là jusqu’à que la brume se dissipe, peu importe le froid puis tourne talons, et rentre dans la maison ; en bas, prêt de la télé éteinte mais qui pour elle crache encore du son et des images, le fauteuil d’Amanda, vide de vie, semble encore bouger de celle qui y a rendu son dernier souffle. Le bois n’est pas ici, mais il n’est jamais très loin.
meanwhile a man was falling from space“You must remember this, a kiss is just a kiss, a sigh is just a sigh, the fundamental things apply, as time goes by.” Les notes sur le piano, vieux, grinçant, d’occasion, installé dans le salon peu après ses seize ans, cadeau d’anniversaire ayant le double de son âge, vieil instrument rectangulaire, collé contre le mur, rejouaient la mélodie éternelle de ce film qu’elle avait vu mille fois quand elle était encore trop jeune pour le comprendre. Voir Sam jouer et chanter pour Bogart et Bergman, amants maudits, encore et encore, sans attraper le sens réel du film et imaginer tous les tarmacs du monde comme celui de
Casablanca. Pourtant Jade ne l’avant jamais revu après cette fameuse nuit, mais la musique était restée, inscrite en elle plus que les cris qu’elle évitait en revoyant ce même baiser des dizaines, des centaines de fois. Les notes qui s’arrêtent brutalement, interrompues comme dans leur première scène, mais cette fois, ce n’est pas la colère de Nick, juste la lassitude de Jade. Ses doigts bougent des notes au livre posé sur le piano, une fine pellicule de poussière y repose, un peu comme dans toute la maison, donnant un air endormi, en stase, à l’habitation. Autrefois, il a été lâchement écarté de son ancienne vie, jeté dans une boite
« to donate », lancé à l’oubli de qui voudrait bien le prendre.
Ash l’avait laissé, comme il l’avait laissée elle. Il ne savait sans doute pas que Jade avait récupéré chacun des objets abandonnés, comme elle s’était récupérée elle-même. Le changement, ce n’était pas quelque chose que Jade appréciait, elle le voyait trop. Ce qui quittait comme ce qui revenait.
L’empreinte de ses doigts contre la couverture n’est pas la première, ne sera pas la dernière ; en l’ouvrant un papier tombe. L’extrait du journal local, datant, daté.
Vingt ans. Il marque, remarque,
la disparition étrange de deux enfants et de leur père. Elle sait exactement où se trouve l’article qui marque
la fin de cette absence, deux ans plus tard pour le monde entier, mais pas pour les âmes concernées. Ce n’était qu’une nuit. Ça n’avait jamais été deux ans. Le papier repart à sa place, et le livre aussi ; mais les faibles mouvements qui ont brisé leur tranquillité, Jade les perçoit encore. La trace de son doigt contre la poussière restera ancrée pour son regard, pour deux ans plus que pour une nuit. Ses yeux se tournent vers la chaise non loin de la télé. L’écran est éteint, mais Jade elle y voit encore la lumière colorée d’une émission sans nom, crachant son. Le fauteuil est vide, mais pour Jade il se balance encore doucement, au rythme de la lente respiration de qui l’habitait, ou qui le hantait. Sa main se pose sur le bois, effleurant là où se trouve encore presque la tête. Elle lance un pardon à qui n’est plus là pour l’entendre mais qui elle entend encore. Un pardon pour qui elle a pardonné et à qui elle ne devrait pas d’excuse.
Le deuil est déjà fait, mais le deuil prendra deux ans. Le téléphone sonne, Jade sursaute presque de ce rappel au présent, et s’en va décrocher. Elle ne voit pas qui appelle, elle n’a pas de smartphone, elle n’en veut pas, elle garde sa montre à son poignet, sa vie à son rythme, l’inconnu au bout du fil du vieil appareil.
« Hello ? » L’inconnu n’en est pas un ; elle connait cette voix, cet accent, cette manière d’aborder les mots. Elle ne veut plus l’entendre ; elle raccroche directement. La tête tournée vers la porte, elle revoit encore les dernières phrases échangées, froides, mécontentes, bornées.
Elle qui pardonne à tous à bien du mal à laisser partir cette expiation, qui lui reste coincée dans la gorge, qui ne semble pas vouloir passer. honey, i'm not your honey piepseudo/prénom ◦ zephyr
âge, pays ◦ 24/france
avatar ◦ saoirse ronan
commentaire(s) ◦ ce forum
autres/dédicace ◦ même si j'ai pas le scénario je reste, c'est trop accrocheur ici, mais j'espère que j'aurais Jade
smiley préféré ◦
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